D’après le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, toutes les conditions sont déjà réunies pour que les élections générales aient lieu en mai prochain.
Élections en Éthiopie : Abiy Ahmed et son équipe déjà « prêts »
Lentement, mais sûrement, le mois de mai 2020 approche. C’est en effet à cette date que les quelque 105 millions d‘Éthiopiens se rendront aux urnes pour élire les membres du Parlement qui éliront à leur tour le Premier ministre et le président de la république (protocolaire). Les électeurs désigneront également les membres des conseils régionaux.
À en croire le Premier ministre, tout est fin prêt pour que se tiennent ces élections. « La démocratie a besoin d’exercice. Si nous disons que nous ne pouvons pas tenir d‘élections maintenant, cela posera beaucoup de problèmes. Nous devrions travailler sans relâche pour renforcer la confiance du public », a déclaré au Parlement Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix de cette année.
L’Éthiopie tient régulièrement des élections depuis 1995. Mais l’enjeu des joutes électorales à venir est que cette fois-ci, le scrutin pourrait être apaisé et transparent par rapport à celui de 2005, entaché de fraudes selon l’opposition.
Ce qui avait conduit à des émeutes ayant fait près de 200 morts parmi les manifestants et poussé le gouvernement à emprisonner près de 200 opposants.
Et si Abiy Ahmed tient à organiser les élections, c’est parce qu’il voudrait épargner son pays d’une éventuelle crise politique.
« Le peuple éthiopien a tiré les leçons du conflit qui a suivi les élections générales de 2005. Les Éthiopiens ne veulent pas de conflits liés aux élections », a déclaré Abiy.
Et ce n’est pas tout. Conscient que les crises naissent parfois du manque de consensus dans la gouvernance électorale, le leader de 43 ans a nommé une opposante à la tête de la commission électorale et initié la rédaction d’un code de bonne conduite.