La NASA et l’ESA nourrissent l’ambition de fournir une vue rapprochée de régions polaires du soleil et d’observer pour la première fois son activité magnétique.
"Solar Orbiter" prêt pour son envol
Les différentes équipes se préparent à lancer depuis le cap Canaveral en Floride, un satellite d’observation du soleil qui voyagera dans un rayon de 45 millions de kilomètres autour dudit astre.
“Nous avons besoin d’en savoir beaucoup plus sur la façon dont le soleil interagit avec nous sur terre. Et qu’il s’agisse de it´s sur l‘électronique sur Terre ou de it´s pour les astronautes en orbite proche de la Terre. Nous savons encore beaucoup de choses sur le fonctionnement du soleil et grâce aux instruments que nous avons sur “Solar Orbiter”, nous pourrons en savoir d’avantage”, a déclaré Mike Healy, Responsable des projets scientifiques à l’ESA.
L’engin spatial conçu en Allemagne est doté d’une antenne qui servira à renvoyer des données et des images. Il n’aura besoin que d’ un kilowatt d‘énergie et devra faire face à des températures de près de 500 degrés celsius. Mais pour les initiateurs, l’enjeu en vaut la chandelle.
“En ce moment, de la terre, on ne peut voir qu’une partie de la région polaire parce que le soleil est légèrement incliné. Mais il faut se placer au-dessus de l‘écliptique pour le voir sur les pôles et voir les champs magnétiques, ce qui est vraiment important, pour mesurer le vent solaire qui sort des régions polaires, et pour obtenir l’image qu’il faut afin de voir le pôle en entier. C’est ce que fera l’orbiteur solaire, et au moment de la mission prolongée, il sera à 35° de l‘écliptique. Ce sera un énorme avantage “, a expliqué Holly Gilbert, un membre du projet d’orbiteur solaire, NASA.
“Solar orbiter” qui devrait être lancé en Fevrier 2020 ne commencera ses observations que vers 2023. Il sera confronté à un défi de taille, la température. Pour les ingénieurs de l’ ESA la solution passera par les boucliers thermiques placés au-dessus de l’engin. Un dispositif important poue cette mission qui s’inscrit sur une certaine durée.
“Ce sera une mission de 7 ans plus 3 ans de mission prolongée et, espérons-le, elle ira même au-delà. Cela dépend donc de la façon dont le profil de financement sera établi par la suite. Il pourrait aller au-delà et passer par Vénus, il pourrait s‘écraser au soleil, tout dépend de ce que les agences de financement vont en faire à la fin de la mission prolongée “, a rajouté Holly Gilbert, un membre du projet d’orbiteur solaire, NASA.
À son point le plus proche, “Solar Orbiter” se situera hors de son orbite elliptique à 42 millions de kilomètres de notre étoile, soit plus près que la planète Mercure. Ce sera la toute première fois qu’un engin spatial s’approchera d’aussi près pour faire face à des rayons solaires treize fois plus intenses que ceux reçus par les satellites situés en orbite terrestre.