Le président russe Vladimir Poutine a intensifié ses pressions en faveur d’une influence russe en Afrique quelques jours avant sa tenue d’un sommet avec les dirigeants africains. Il a déclaré lundi que Moscou pouvait offrir une aide sans conditions politiques…
À Sotchi, Poutine sonne l'heure du retour russe en Afrique
La Russie est capable d’offrir une aide sans conditions politiques aux pays africains contrairement à l’Occident. La déclaration du président Russe Vladimir Poutine dans une interview accordée à l’agence de presse russe TASS intervient à quelques jours du tout premier sommet Rusie-Afrique.
Vladimir Poutine accuse l’Occident d’user d’intimidation dans l’exploitation des ressources des pays africains.
Sans nommer de pays spécifiques, le chef de l’Etat russe a déclaré qu’il faisait référence à des pays qui étaient autrefois des puissances coloniales sur le continent.
“Ils utilisent de telles méthodes pour tenter de redonner une nouvelle apparence à l’influence et à la domination perdues dans leurs anciennes colonies et se précipitent pour générer le maximum de profits et exploiter le continent”, a-t-il déclaré.
La Russie cherche selon lui à adhérer au principe des solutions africaines aux problèmes africains (dans le cadre d’une ambitieuse campagne d’influence et de commerce en Afrique).
“Nous voyons comment de nombreux pays occidentaux ont recours à la pression, à l’intimidation et au chantage des gouvernements africains souverains”.
Entre 2014 et 2018, la Russie représentait ainsi 49 % du total des importations d’armes en Afrique du Nord et 28 % de celles d’Afrique subsaharienne, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
En 2018, les échanges entre la Russie et le continent africain s‘élevaient à 20 milliards de dollars, moins de la moitié de ceux de la France et dix fois moins que la Chine.
Et la majorité du commerce concerne les ventes d’armes, rare domaine dans lequel la Russie est en tête en Afrique.
Moscou a actuellement des fournitures d’armes militaires et des accords de coopération technique avec plus de 30 pays africains.
REUTERS, AFP