L’athlète hyperandrogène Caster Semenya, qui ne pourra pas défendre son titre sur 800 m aux Mondiaux-2019 de Doha à la fin du mois en raison de son refus de suivre un traitement pour faire baisser son taux de testostérone, tente de se reconvertir comme footballeuse.
Caster Semenya, la susperstar de l'athlétisme, rejoint un club de football
La Sud-Africaine de 28 ans, double médaillée d’or olympique à Londres (2012) et Rio (2016), s’entraîne avec le club JVW de Johannesbourg, mais ne peut pas encore jouer en match officiel car les délais d’inscription sont dépassés pour cette saison.
“Je suis à fond dans cette nouvelle aventure. J’ai adoré tout l’amour et tous les encouragements que j’ai reçus de la part de l‘équipe”, a déclaré Semenya sur le site web du club.
La capitaine de la sélection nationale féminine sud-africaine Janine van Wyk, qui a donné son nom à l‘équipe où s’entraîne l’athlète (JVW), a expliqué à l’AFP qu’elle était “ravie que Caster ait décidé de rejoindre son équipe”.
Semenya marche dans les pas de la star jamaïcaine Usain Bolt, qui avait effectué un essai avec le club de football australien des Central Coast Mariners après avoir mis un terme à sa carrière de sprinteur, mais il n’avait pas réussi à obtenir un contrat.
La Fédération internationale d’athlétisme a décidé, cette année, que les femmes hyperandrogènes (ayant une différence de développement sexuel) comme Semenya ont un avantage en compétition. Elle leur a donc interdit de s’aligner sur les distances comprises entre le 400 m et le mile (1609 m), à moins qu’elles acceptent de suivre un traitement pour réduire leur taux de testostérone.
Semenya a refusé, et a d’abord gagné sa bataille juridique, ce qui lui a permis de recourir. Mais la Cour suprême suisse a par la suite annulé cette décision, empêchant la championne du monde de défendre son titre au Qatar.
AFP