Cinq médecins ont été tués et huit autres personnes blessées dans une frappe aérienne contre un hôpital de campagne au sud de la capitale libyenne samedi, selon une source du ministère de la Santé du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.
Cinq medecins tués dans un raid aérien contre un hôpital de campagne en Libye
“L’hôpital de campagne situé dans le secteur de la Route de l’Aéroport a été visé par un raid aérien, tuant cinq médecins et blessant huit autres personnes, dont des secouristes”, a indiqué à l’AFP tard samedi soir Lamine al-Hachémi, porte-parole du ministère.
Les ambulances et les hôpitaux de campagne près des zones de combats au sud de Tripoli sont fréquemment la cible de frappes aériennes que le GNA attribue aux forces du maréchal Khalifa Haftar.
L’homme fort de l’Est libyen mène depuis avril une offensive pour conquérir la capitale, où siège le GNA. Mais après près de quatre mois d’affrontements meurtriers, les forces pro-Haftar ne progressent pas de manière significative, freinées par une résistance féroce de la part des forces loyales au GNA.
“C’est l’aviation de Haftar qui a bombardé l’hôpital. La frappe était directe contre l’hôpital qui était bondé d‘équipes médicales”, a affirmé M. Hachémi.
Mais les forces pro-Haftar n’ont pas revendiqué cette frappe.
Le 16 juillet, l’hôpital de campagne d’al-Swani, à 25 km au sud de Tripoli, avait été visé pour la deuxième fois depuis le début des combats meurtriers autour de la capitale. Trois médecins et un ambulancier avaient été blessés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organisations humanitaires ont, à plusieurs reprises, appelé les deux camps à épargner les infrastructures et les personnels médicaux.
Les combats aux abords de la capitale ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés ainsi que plus de 100.000 déplacés depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar, selon un dernier bilan de l’OMS.