L’occasion en valait la chandelle. Samuel Eto’o et les dirigeants du football africain et de la Fédération internationale de football (FIFA) étaient à l’Elysée mardi pour la signature d’un partenariat en faveur de l’Afrique.
La FIFA et l'AFD unies pour le développement du football en Afrique
L’accord paraphé mardi par la Fifa et l’Agence française de développement (AFD) vise à faire du football un vecteur d‘éducation, de développement et de changement social en Afrique. Il devrait ainsi soutenir les efforts de l’instance mondiale du football dans le développement de ce sport sur le continent. Depuis quelques, la Fifa multiplie les investissements dans les pays africains afin de leur offrir des cadres pour mieux encadrer les jeunes au-delà même du sportif. Une grande victoire donc pour le président de la Fifa.
« L’AFD a finalement les mêmes objectifs que la FIFA sur le développement, le développement humain et le développement du football. Quand on développe des footballeurs, on développe des hommes. Le football est une école de la vie (où) apprend beaucoup. On apprend à gagner, à perdre, on apprend le respect, le respect pour l’adversaire, pour l’arbitre, les règles. On se forme. Il y a cette chose spéciale qui est une question de mentalité pour tous ceux qui sont dans le football. », assure Gianni Infantino.
L’accord a été signé en présence du président français. Emmanuel Macron attend beaucoup de ce partenariat qui s’inscrit dans cet enjeu majeur de créer des conditions de développement en Afrique à même de pouvoir retenir les jeunes dans leurs pays. « Il y a des gens talentueux et un potentiel incroyable en Afrique, et nous voulons que ces jeunes puissent se développer dans leur pays avec leurs familles. Grâce au football et au développement sportif, ils peuvent accéder à l‘éducation et aux valeurs que nous avons toujours défendues. », a déclaré le chef de l’Etat français.
Un partenariat équitable et favorable aux femmes
Emmanuel Macron, qui plaide pour « un partenariat équitable », croit en cette coopération entre l’Agence française de développement et la Fifa. Le président français espère surtout que la signature du protocole pourra permettre à l’Afrique de profiter davantage des retombées du football et, d’une manière générale, du sport qui, à ses yeux, « pourra faire croître les groupes et les clubs locaux, à travers ces clubs, les ONG, les structures économiques et les fédérations qui construiront leurs propres modèles économiques qui permettront aux populations de réussir dans chacun de ces pays ».
Le partenariat devrait également contribuer à la création d’un environnement favorable aux femmes, d’où l’importance de la question de l‘égalité hommes-femmes et l’autonomisation de ces dernières. L’AFD et la FIFA vont ainsi collaborer dans la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de développement pour le football féminin.