C’est un symbole d’un retour d’une presse plus libre en Ethiopie, jadis considérée comme un bourreau de la presse en Afrique. Du 1er au 3 mai, l’Ethiopie accueillera les célébrations de la Journée mondiale de la presse édition 2019.
L'Ethiopie se fait l'hôte des célébrations de la Journée mondiale de la presse 2019
Près d’un millier de participants et conférenciers prestigieux sont attendus à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, du 1er au 3 mai pour la Journée mondiale de la liberté de la presse axée cette année sur le rôle des médias dans les élections et la démocratie.
Un événement que l’Ethiopie s’est proposé d’abriter, en collaboration avec l’UNESCO et l’Union africaine, afin de souligner son engagement à œuvrer pour une presse plus libre.
Cette décision “illustre l’engagement du gouvernement éthiopien en faveur de réformes démocratiques, en particulier dans le secteur des médias, ce qui a ouvert la voie à davantage de libertés pour les médias et au renforcement du respect des droits de l’homme, y compris la liberté d’expression en ligneé”, notait en novembre 2018 Moez Chakchouk, sous-sirecteur général pour la Communication et l’Information de l’UNESCO.
Des avancées remarquables
Une initiative, qui sans aucun doute, va de pair avec les efforts menés par le Premier ministre Abiy Ahmed engagé dans un vaste train de reformes depuis son accession au pouvoir en avril 2018. Jusqu‘à cette période, l’Ethiopie était en effet considérée comme un des plus grands geôliers des journalistes sur le continent.
Depuis avril 2018, cependant, Abiy Ahmed a fait libérer tous les dissidents politiques, militants et journalistes emprisonnés sous l’ancien régime. Plus de 200 sites internet interdits ont été débloqués, tandis que d’importantes chaînes de télévision contraintes de mener leur activité depuis l’étranger, peuvent désormais opérer en Éthiopie.
Et l’image de l’Ethiopie relative à la liberté de la presse ne s’en trouve que polie. Le pays a d’ailleurs fait un bond spectaculaire de 40 places dans l‘édition 2019 du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
Malgré tout, l’Ethiopie a encore du chemin à faire si elle veut sanctuariser une culture de liberté dans ses médias, nuancent les ONG de défense des droits de l’homme.