L‘état d’urgence est entré en vigueur au Sri Lanka après le massacre du dimanche de Pâques qui n’a pas pu être empêché malgré les alertes lancées par les services de renseignements.
Sri Lanka : début de l'état d'urgence après l'attentat de Pâques qui a fait 320 morts
Une bombe a explosé ce lundi en fin d’après-midi à Colombo lors d’une opération de déminage. La déflagration a provoqué un mouvement de panique au lendemain de la vague d’attentats du dimanche de Pâques. Les attentats coordonnés contre quatre hôtels et trois églises ont fait 320 morts et 500 blessés selon un dernier bilan.
L‘état d’urgence est entré en vigueur ce mardi au Sri Lanka où la police indique avoir arrêté 40 suspects et poursuit la traque des responsables du bain de sang attribué au mouvement islamiste NTJ. L’organisation avait fait l’objet, il y a dix jours, d’une alerte diffusée aux services de police srilankais.
“Les agences de renseignements internationales ont informé le 4 avril qu’un tel incident devait avoir lieu dans notre pays. Leurs rapports indiquaient que des attentats-suicides à la bombe allaient se produire dans plusieurs endroits. Que les cibles étaient les églises chrétiennes et catholiques, mais aussi les destinations touristiques, les hôtels”, a indiqué Rajitha Senaratne, porte-parole du gouvernement srilankais.
Toutefois, selon Rajitha Senaratne, l’alerte n’avait pas été transmise au Premier ministre ou à d’autres ministres de haut rang. Le FBI et Interpol assistent les services de police srilankais et cherchent à déterminer d‘éventuelles connexions internationales.
La minorité chrétienne srilankaise n’avait jamais été la cible d’un tel carnage. “Nous avons un travail de réconciliation. D’un côté, nous avons des gens qui souffrent et font face à une terrible douleur. D’un autre côté, nous avons des gens qui vivent dans la peur de ce qui peut maintenant arriver”, analyse Prasad Harshan, un prêtre du pays.
Quatre-vingt-sept détonateurs de bombes ont été découverts lundi dans une gare de bus de Colombo située à mi-chemin des hôtels et de l‘église Saint-Antoine, les sites des attentats de dimanche.
Les ambassades étrangères déconseillent tout déplacement non impératif au Sri Lanka.