Alors que la Guinée-Bissau reste dans l’attente des résultats des élections législatives de dimanche, deux partis politiques montent au créneau. Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui revendique la victoire, et le parti Madem-G15 annonce être ouvert à une coalition.
Législatives en Guinée-Bissau : réaction des partis politiques
Initialement attendue dans les 48 heures, la proclamation par la Commission nationale des élections (CNE) des résultats du scrutin pour pourvoir les 102 sièges de l’Assemblée nationale, à la proportionnelle à un tour aura finalement lieu mercredi, a annoncé la secrétaire exécutive adjointe de la CNE, Felisberta Vaz Moura.
En attendant les résultats, deux partis montent au créneau. Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) affirme que, selon son décompte, le parti est “confortable” mais ne prétend pas ouvertement avoir remporté les élections législatives.
“Nous sommes confortables avec les résultats qu’on a maintenant. Le plus important maintenant, c’est d’attendre, c’est d’avoir la patience et d’attendre que la commission électorale annonce les résultats finaux”, déclare Joao Bernardo Vieira, le porte-parole du PAIGC.
En face, le parti Madem-G15 formé par 15 députés frondeurs du PAIGC qui annonce être ouvert à une coalition.
“Quand le peuple nous donne quarante neuf et plus…, on ne peut pas chercher à se battre. Si on n’a pas les 51 %, il faut une coalition, mais ça dépend aussi des autres formations politiques”, s’est ainsi exprimé Omar Sissoko Embalo, deuxième coordinateur du parti.
Un troisième parti, le Parti pour la rénovation sociale (PRS, 41 députés), réputé proche d’une partie de la hiérarchie militaire, compte lui dénier cette victoire, éventuellement en formant une alliance, souhaitée par certains de ses militants.
21 partis politiques en lice
Parmi les vingt-et-une formations en lice, avec pour la première fois un minimum de 36 % de femmes candidates sur les listes, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a conduit la lutte pour l’indépendance, espère retrouver sa majorité absolue de 57 sièges sur 102, pour s’adjuger le poste de Premier ministre.
Un succès du PAIGC pourrait conduire à une nouvelle confrontation avec M. Vaz, qui a marqué sa préférence pour le PRS, alors qu’une élection présidentielle est prévue d’ici à la fin du premier semestre, dans ce régime hybride faisant exception en Afrique de l’Ouest, où le présidentialisme est la norme.
AFP