Les autorités administratives congolaises ont procédé mardi à une restructuration de l‘équipe gouvernementale, écartant des ministres élus députés à l’issue des législatives du 30 décembre 2018, alors que le pays attend la mise en place d’un nouveau gouvernement, selon un document parvenu vendredi à l’AFP.
RDC : réduction drastique du nombre de ministres
Pas de nouveaux venus au sein de l‘équipe gouvernementale, mais 11 portefeuilles ont été fusionnés, réduisant le nombre de ministre de 35 à 23, selon cette décision signée mardi par le secrétaire général du gouvernement, Xavier Bonane.
Cette restructuration intervient après une décision du Conseil d’État, interdisant “le cumul de fonctions” exécutives et législatives pour des responsables politiques.
Cette institution judiciaire chargée de trancher en dernier ressort les contentieux administratifs, a enjoint les membres du gouvernement élus députés, à occuper leurs sièges au sein de l’Assemblée nationale ou des Assemblées provinciales et à ainsi libérer leurs postes ministériels.
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En attente d’un nouveau gouvernement
Parmi les ministres écartés du gouvernement figure Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Son portefeuille a été fusionné avec le ministère des Droits humains, tenu par Marie-Ange Mushobekwa.
Le ministre de la Justice, Alexis Ntambwe Mwamba, va s’occuper en même temps du ministère des Affaires étrangères. Le ministère de la Défense a été fusionné avec celui de la Fonction publique.
Les élections ont eu lieu le 30 décembre et la présidentielle a été gagnée par l’ancien opposant Félix Tshisekedi qui a été investi le 24 janvier. Depuis, il n’a pas formé un gouvernement, mais continue à travailler avec l‘équipe nommée par son prédécesseur, Joseph Kabila.
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