Tesla, le plus médiatisé des constructeurs automobiles, est encore sous les feux des projecteurs dans le cadre d’une énième affaire à sensation. Cette fois-ci, l’entreprise d’Elon Musk est frappée d’une plainte suite à un accident mortel qui a coûté la vie à deux personnes. A l’origine du drame, la batterie d’une voiture qui aurait été mal ou insuffisamment protégée.
USA : plainte contre le constructeur automobile Tesla suite à un accident mortel
C’est ce mardi que le dépôt de la plainte devant le tribunal de Floride a été annoncée par un cabinet d’avocats de Chicago (dans l’Etat de l’Illinois, Midwest des États-Unis).
Aux dires du cabinet, la batterie de la voiture dans laquelle se trouvaient Barrett Riley, 18 ans (chauffeur) et Edgar Monserrat Martinez (sur le siège passager) a pris feu lorsque le véhicule a heurté un mur à Fort Lauderdale (Floride, sud-est).
L’accident s’est déroulé la 8 mai de l’année dernière. Les deux jeunes gens cités sont morts dans l’accident et une troisième personne qui se trouvait elle aussi à bord du véhicule a été blessée. La batterie de la Tesla “était insuffisamment protégée, rendant la voiture tout entière défectueuse”, ont déclaré les avocats représentant la famille d’Edgar Monserrat Martinez.
Ces mêmes avocats ont aussi ajouté que le véhicule, de type berline, “ne disposait ni de dispositifs adéquats pour empêcher un départ de feu à la suite d’une collision, ni de dispositifs adéquats pour contenir un feu”.
Toujours selon les avocats, les parents de Barrett Riley avaient fait installer un limiteur de vitesse dans un point de vente Tesla. Le but de cette manœuvre était de permettre que la vitesse maximale de la voiture s’arrête à 137 km/h. Contre toute attente, le limiteur de vitesse aurait été retiré dans un autre centre du constructeur automobile.
Le scandale du limiteur de vitesse retiré par Tesla
Le pire, c’est que cette décision de retirer ce dispositif sécuritaire de grande importance aurait été prise par Tesla sans que la famille de Riley ne soit informée, ont affirmé les avocats. Selon des éléments de l’enquête, Barrett Riley roulait à... 187km/h au moment de la fatale collision.
Une porte-parole du célèbre constructeur de voitures électriques a fait savoir que “malheureusement aucune voiture n’aurait pu résister à une telle vitesse de collision”. Elle a aussi fait savoir que, depuis l’accident du 8 mai dernier, l’entreprise d’Elon Musk a fait installer une fonction de régulateur de vitesse (fabriquée par Tesla) en la mémoire de Barrett Riley.
Selon le constructeur automobile, cette nouvelle fonction offre aux conducteurs la possibilité de limiter eux-mêmes la vitesse maximale de leur voiture, mais aussi d’avoir le contrôle sur l’accélération de l’engin.
Au lendemain du drame, la structure fédérale américaine chargée de la sécurité dans les transports (NTSB) avait ouvert une enquête afin de situer les responsabilités. Le NTSB s’est dit toutefois surpris de l’implication dans l’accident de l’Autopilot, ce dispositif qui permet au véhicule de faire certaines manœuvres seul, sans l’intervention du conducteur.
Quant au constructeur automobile, il avait affirmé son entière coopération vis-à-vis des enquêteurs. Mais les choses semblent aller dans le mauvais sens pour l’entreprise dirigée par Elon Musk et pour cause ; plus d’une dizaine de ses véhicules Model S ont pris feu ces dernières années un peu partout dans le monde, essentiellement suite à une collision.
Malgré toutes ces déconvenues, le Conseil d’administration de Tesla réaffirmait récemment sa confiance en M. Musk, qui a plusieurs fois essuyé les critiques de ses clients, notamment pour des retards de livraison de véhicule s‘étalant parfois sur plus de deux ans.
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