La Commission électorale nationale indépendante (Céni) n’a annoncé aucune nouvelle date pour la publication des résultats provisoire de l‘élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), initialement prévue dimanche.
Élections en RDC : 53 % de résultats traités, toujours pas de date de publication
Le président de la Céni, Corneille Nangaa, a indiqué lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une assemblée plénière à Kinshasa que la commission n’avait centralisé qu’un peu plus de la moitié des bulletins de vote. « Le taux de traitement qui était de 20% est à ce jour de 53% », a indiqué Corneille Nangaa.
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— Sonia Rolley (soniarolley) 6 janvier 2019
Il a insisté à plusieurs reprises pour demander qu’on laisse la Céni “travailler”, dénonçant entre autres les “menaces” de diplomates.
En aparté, M. Nangaa a confié à l’AFP qu’il avait songé à démissionner la semaine dernière au beau milieu du processus électoral. Officiellement en cause : la lente remontée des résultats depuis les bureaux de vote vers la Céni, en passant par les 179 “centres locaux de compilation” à travers tout le pays, alors que les autorités ont coupé, pour des raisons de sécurité, l’accès à internet depuis lundi.
L‘élection présidentielle du 30 décembre doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et qui ne pouvait pas se représenter.
Les États-Unis redoutent des violences
La publication des résultats devait initialement avoir lieu dimanche 6 janvier, “au plus tard”, mais Corneille Nangaa avait annoncé samedi à l’AFP qu’elle était reportée à “la semaine prochaine” sans autre précision.
Les tensions vont durer encore plusieurs jours pour la succession de M. Kabila que se disputent le candidat du pouvoir, l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, et deux opposants, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.
Également en jeu, des risques de contestations violentes à l’annonce des résultats, qui inquiètent jusqu‘à Washington. Le président Trump a annoncé l’envoi de 80 militaires américains au Gabon “en réponse à la possibilité que des manifestations violentes puissent survenir en RDC”.
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AFP