Les autorités éthiopiennes ont lancé un mandat d’arrêt contre Getachew Assefa. L’ancien patron des renseignements est accusé d’avoir commis de graves violations des droits de l’homme pendant l’exercice de ses fonctions.
Éthiopie-droits de l'homme : mandat d'arrêt contre un ancien chef des renseignements
Les jours de liberté de Getachew Assefa sont désormais comptés. Il devrait être mis aux arrêts sous peu. Les autorités éthiopiennes viennent de lancer un mandat d’arrêt à l’endroit de cet officier ancien responsable des renseignements.
Un département au sein duquel, Getachew Assefa aurait brillé par des violations des droits humains. À en croire des témoignages, l’officier aurait ordonné des pratiques comme les sévices corporels, la sodomie, les viols collectifs et la privation de lumière. Bref, tout une enfilade d’incriminations déroulée aussi bien par des défenseurs des droits de l’homme que par la justice éthiopienne.
C‘était à l‘époque de l’ancien Premier ministre Hailemariam Desalegn. Lequel avait démissionné en février 2018 au moment où l‘Éthiopie pataugeait dans une crise sociopolitique marquée par l’intensification des manifestations et des violences interethniques dans l’Oromia.
Mais depuis son accession au pouvoir en avril 2018, le Premier ministre Abiy Ahmed se bat bec et ongles pour faire des droits de l’homme une réalité irréfutable de l’histoire de son pays. Ainsi qu’en témoigne l’arrestation en novembre dernier de quelque 60 officiers mis en cause dans des scandales de corruption et de violation des droits de l’homme.
Des mesures qui valent aujourd’hui à Abiy Ahmed des éloges de la part des défenseurs des droits humains. À l’image d’Amnesty International qui plaçait en décembre dernier le pays de la Corne de l’Afrique en première position en Afrique dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le continent.