Le candidat de la coalition Lamuka à la présidentielle du 30 décembre en RDC, Martin Fayulu devrait succéder à Joseph Kabila. La prédiction est du Congo Research Group (CRG), un institut basé à New-York qui dit avoir mené un sondage pendant la campagne électorale.
Élections en RDC : Fayulu vainqueur de la présidentielle (sondage)
Publié à 8h GMT, mis à jour à 11h GMT
C’est le deuxième sondage réalisé sur les élections en RDC après celui d’octobre dernierqui donnait Félix Tshisekedi, candidat de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) vainqueur avec 36 % des intentions de vote devant un autre opposant Vital Kamerhe avec 17 %.
Quant au candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, seulement 16 % de Congolais devraient voter pour lui. Et à cette époque, Fayulu n‘était qu’un candidat presque anonyme parmi les populaires.
Mais, suite au désistement de certains candidats et au non-respect par des opposants de l’accord conclu à Genève sur une candidature unique de l’opposition, les choses ont dû changer de manière quasi-significative.
À en croire le Congo Research Group (CRG) qui dit s‘être appuyé sur les données des Instituts Berci et Ipsos South Africa, c’est désormais Martin Fayulu qui devient le grand favori de la présidentielle de dimanche en totalisant 44 % des intentions de vote. Il devance Felix Tshisekedi avec 23 % et le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary crédité de 18 %.
Fayulu omniprésent pendant la campagne
Pour le CRG, ce grand bond en avant de Fayulu s’explique en grande partie par son omniprésence pendant la campagne électorale. « Il est allé même dans des zones touchées par Ebola », explique un membre de CRG.
L’ancien directeur d’Exxon Mobil, une entreprise pétrolière et gazière américaine basée à Dallas pourrait donc entrer dans l’histoire comme le 5è président de la République démocratique du Congo.
À condition que les élections soient transparentes. « Les sondages révèlent un électorat avide de changement. Une large majorité soutient l’opposition. Fayulu est clairement le favori pour remporter des élections si elles sont libres et justes », déclare le CRG dans un communiqué.
Des élections libres et justes, c’est là, en réalité, que le bât semble blesser dans une RDC où, faute de consensus sur le processus électoral, l’opposition, la société civile et des observateurs redoutent des outils comme la machine à voter « destinée à favoriser la fraude au profit du pouvoir ».
Reste à savoir si Kinshasa réagira à ce sondage comme il l’avait pour celui d’octobre arguant qu’il contrôlait la situation à « plus de 80 % ».
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