Yaoundé est enfin sorti de son lit pour réagir au retrait de la Coupe d’Afrique des Nation 2019 au Cameroun, décidé par la CAF le vendredi 30 novembre. Les autorités camerounaises dénoncent du reste “une injustice flagrante” et s’engagent à achever les travaux comme prévu.
Retrait de l'organisation de la CAN 2019 : Yaoundé dénonce une "injustice flagrante"
Samedi alors que les Camerounais attendaient depuis plusieurs heures la réaction officielle de leur gouvernement, le ministre de la Communication Issa Bakary Tchiroma a publié un communiqué dans lequel il indique “la consternation” liée à “la décision du comité exécutif de la CAF”.
Selon l’instance dirigeante de la Confédération africaine de football, en effet, le Cameroun qui devait abriter la CAN 2019 a accusé de nombreux retards en termes d’infrastructures et de sécurité. Sentence immédiate, le pays de l’Afrique centrale ne pourra accueillir la grand-messe du football africain en 2019.
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Pour Yaoundé, cependant, il s’agit d’une “injustice flagrante” au regard des “ investissements colossaux consentis par notre pays et qui se traduisent aujourd’hui par de belles infrastructures modernes visibles de tous”. Et ce, d’autant que le pays a contracté fin octobre un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA (228,7 millions d’euros) à la bourse des valeurs de Douala, dont 70 % étaient destinés à des travaux pour la CAN-2019.
Malgré la déception et les “interrogations” suscitées par la décision de la CAF, le gouvernement camerounais s’engage à poursuivre “avec la même détermination, la construction de ces belles infrastructures qui appartiennent au peuple camerounais et en les achevant à bonne date”.
Cette décision devrait, à terme, convaincre les sceptiques du projet camerounais pour la CAN 2019, notamment les Camerounais dont une bonne frange se réjouissait vendredi du retrait de la compétition à leur pays.