Le Parlement éthiopien a approuvé jeudi la nomination de Birtukan Mideksa à la tête de la Commission électorale chargée de préparer les élections générales de 2020.
Éthiopie : une ancienne opposante à la tête de la Commission électorale
Mideksa s’est engagée lors de sa prise de fonctions, à garantir des élections “libres”, “justes” et “démocratiques”.
Sa nomination entre dans le cadre de la promesse d’améliorer le processus électoral avec une volonté de créer et renforcer une Commission électorale impartiale en vue des élections nationales de 2020”, selon Abyi Ahmed.
Elle a bénéficié de la volonté du Premier ministre réformateur Abiy Ahmed de promouvoir des femmes à des postes à responsabilité. Elle est la plus haute dirigeante de l’opposition nommée par M. Abiy depuis sa prise de fonctions en avril.
Une nomination qui ne fait pas l’unanimité, certains législateurs mettent en doute son indépendance en raison de son rôle passé de chef de l’opposition et de critique de la coalition au pouvoir.
L’ancienne juge fédérale a occupé des rôles clés dans plusieurs partis d’opposition.
Elle s’est fait connaître lors des élections de 2005, dont le résultat avait été contesté, ce qui avait déclenché des manifestations violemment réprimées par l’armée (environ 200 morts).
Accusée d’avoir appelé à l’insurrection, elle avait été emprisonnée jusqu’en juillet 2007, puis à nouveau entre décembre 2008 et octobre 2010.
Birtukan Mideksa a regagné son pays début novembre, convaincue par les réformes du chef du gouvernement, notamment la libération des milliers de prisonniers, dont certains opposants de premier plan.
AFP