Le candidat du président sortant de la RDC Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a promis lundi 86 milliards de dollars pour le développement du pays sur cinq ans, en présentant son programme pour l‘élection présidentielle prévue le 23 décembre.
RDC : le candidat du pouvoir dévoile son programme
“Moi président…”, a répété à plusieurs reprises M. Shadary après avoir salué le bilan du président Kabila, au pouvoir depuis janvier 2001, pour sa première prise de parole importante depuis sa désignation le 8 août.
“Je suis persuadé que la refondation de l’Etat congolais, amorcé par le président de la République, son Excellence Joseph Kabila Kabange, et qui balise le chemin de notre marche vers un Congo émergent, restera en effet la source d’inspiration de tout mon engagement politique”, a-t-il déclaré avant de détailler quasiment une par une ses propositions.
A trois jours du lancement officiel de la campagne électorale, M. Shadary a décliné son programme autour de quatre axes : renforcement de l’autorité de l’État, diversification de l‘économie et garantie de l’emploi, lutte contre la pauvreté et garantie de l’accès aux services publics, “démonstration de l’importance géostratégique de la RDC”.
“Avec un budget évalué pour les cinq prochaines années de plus ou moins 86 milliards de dollars, le vrai défi qui se dresse devant nous n’est pas celui de l’inexistence des ressources financières, mais plutôt celui de notre capacité à créer des richesses, à les mobiliser et à les protéger contre les pillages”, a-t-il déclaré.
Pays riche en minerais (or, coltan, cobalt…), la RDC est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec un revenu moyen de 457 dollars par an et par habitant.
“Moi président, je veillerai donc à ce que toute sorte de violation des règles, dont le clientélisme, l’abus de pouvoir, l’impunité, la corruption, la fraude perpétrée à tous les niveaux (...) soient strictement sanctionnées”, a-t-il lancé.
Au chapitre international, M. Ramazani Shadary, ex-ministre de l’Intérieur, 58 ans, a déclaré qu’il voulait “sensibiliser la communauté internationale sur le terrorisme qui a élu domicile dans le nord-est de notre pays”.
Entres autres conflits dans l’est, des tueries attribuées au groupe armé ADF sème la terreur dans la région de Beni, complique la riposte anti-Ebola et pourrait menacer les scrutins du 23 décembre.
En fin de mandat depuis fin 2016, le président Kabila a renoncé à briguer un troisième quinquennat, interdit par la Constitution pour cette élection deux fois reportée.
La commission électorale a retenu 21 candidatures pour la présidentielle du 23 décembre.
AFP