De nouvelles discussions devraient avoir lieu dans deux semaines entre les gouvernements éthiopien et égyptien. Objectif affiché : anticiper tout différend pouvant naître de la construction du barrage sur le Nil.
Barrage sur le Nil : vers de nouveaux pourparlers entre l'Éthiopie et l'Égypte
L’annonce a été faite ce lundi 19 novembre par le gouvernement égyptien. « Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait convenu d’entamer des discussions bilatérales dans les deux prochaines semaines afin de se mettre d’accord sur les points qui restaient en désaccord », a déclaré Mostafa Madbouly, Premier ministre égyptien cité par Middle East News Agency (MENA), agence de presse officielle d‘Égypte.
Des désaccords nés des craintes émises par l‘Égypte qui redoute les impacts du projet. Dépendant à 90 % du Nil, le Caire craint en effet que le barrage ne retienne les eaux provenant des hauts plateaux éthiopiens. Addis-Abeba indique de son côté qu’il n’y aura aucun impact en défaveur du voisin égyptien.
Ces différends semblent aussi influer sur le déroulement des travaux. Selon Abiy Ahmed, la fin des travaux prévue en 2020 pourrait être retardée de plusieurs années. Le temps sans doute de supprimer toutes les pommes de discorde concernant le projet.
D’un coût de 4 milliards de dollars, ce projet baptisé « Barrage de la grande renaissance de l‘Éthiopie » est censé être le plus grand barrage d’Afrique avec une production de 6 000 mégawatts de capacité (l‘équivalent de six réacteurs nucléaires).
Le barrage de la renaissance reste jusqu’ici marqué par le décès en juillet dernier de son directeur Simegnew Bekele mort dans des circonstances non encore élucidées.
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