Du jamais vu à Fana, localité de quelque 20 000 habitants, située à 120 km de Bamako. Dans un stade de football archi-comble, Salif Keïta, atteint lui-même d’albinisme, s‘était entouré du Sénégalais Ismaël Lô, de l’artiste géorgien albinos Bera, de l’humoriste malien Yaro ou encore des chanteuses malienne Safi Diabaté et sénégalaise Maah Koudia Keït, pour rendre hommage à la petite Ramata Diarra.
Au Mali, Salif Keïta chante en mémoire d'une fillette albinos assassinée
Le 13 mai, cette enfant de 5 ans avait été enlevée en pleine nuit par des hommes armés alors qu’elle dormait dans la cour de la concession familiale. Son corps décapité avait été retrouvé quelques heures plus tard à côté d’une mosquée. Des associations avaient alors dénoncé un « crime rituel » à l’approche de l‘élection présidentielle.
Chaque année en Afrique, des dizaines d’albinos sont tués et amputés de leurs membres qui sont ensuite utilisés pour des rituels censés apporter richesse et chance.
Salif Keïta a présenté pour sa part un show de 45 minutes au cours duquel il a défendu son album L’autre blanc. son dernier dit-il, pour lequel il a fait appel à de vieux complices comme l’Ivoirien Alpha Blondy ou la Béninoise Angélique Kidjo, tout en multipliant les clins d’oeil à la jeune génération.