L’armée américaine annonce la réduction de ses troupes engagées en Afrique dans la lutte anti-terroriste au cours des prochaines années.
Vers une réduction des troupes américaines en Afrique
C’est une nouvelle stratégie de défense que les États-Unis ont choisi d’adopter. Washington veut mobiliser ses forces et ses fonds pour répondre aux menaces chinoises et russes. Selon un rapport du Congrès et publié cette semaine par d’anciens responsables américains, l’armée ne disposerait pas d’assez de ressources pour financer ses besoins et atteindre les objectifs fixés par le ministre américain de la Défense, Jim Mattis.
Pour le commandant Candice Tresch, porte-parole du Pentagone, la priorité n’est plus la lutte contre les militants islamistes en Somalie, Djibouti ou encore en Libye :
“Cette réorganisation spécifique permettra de réduire les forces d’environ 10 % au cours des prochaines années, ce qui représente une fraction des 7 200 membres du personnel opérant en Afrique”, a-t-il déclaré.
L’assistance américaine sera focalisée sur le partage de renseignements et les conseils techniques. Un responsable américain, s’exprimant sous couvert de l’anonymat à Reuters a déclaré que la réduction des troupes s’effectuera sur trois ans et pourra s‘étendre à des pays comme le Kenya, le Cameroun ou encore le Mali.
Pendant que les États-Unis veulent se retirer du continent, la Russie lui fait plutôt les yeux doux.
Depuis que les pays occidentaux ont imposé des sanctions au Kremlin depuis l’annexion de la Crimée en 2014, Moscou a signé 19 accords de coopération militaire en Afrique subsaharienne, y compris avec l’Ethiopie, le Nigeria et le Zimbabwe, selon les ministères des Affaires étrangères et de Défense de ces États.
De son côté, la Chine a ouvert l’année dernière sa première base militaire africaine à Djibouti.