Et si Erick Bukula journaliste au site « The voice of Congo » disparaissait de la circulation ? En tout cas, pas question de chercher le coupable dans la planète Mars. Sa corporation ou ses proches n’auraient qu’à s’adresser à Godard Motemona, ministre provincial des transports de Kinshasa.
RDC : un dignitaire du pouvoir accusé de vouloir faire disparaître un journaliste
L’accusation a beau être grave et offensante. C’est pourtant ce que pressent Erick Bukula. « Je prends à témoin la corporation des journalistes et le public que s’il m’arrivait quelque chose, le responsable ne serait autre que le ministre Godard Motemona », a écrit ce dimanche 30 septembre le journaliste cité par des médias dont le site africatopnews.net.
Erik Bukula dit en effet avoir reçu des informations « sûres » venant de l’Agence nationale de renseignements (ANR), service des renseignements de RDC. « Je viens de recevoir des informations que je qualifierais de sûres selon lesquelles, une réunion s’est tenue aux locaux de l’ANR avec notamment la participation du ministre provincial Godard Motemona. L’objectif de la réunion serait de me faire disparaître sous prétexte que j’aurais offensé le Chef de l’État », poursuit Bukula.
Motemona veut gagner la députation
Pour Bukula, Godard Motemona candidat aux législatives dans la circonscription de Limete à l’est de Kinshasa, aurait mis en place une stratégie dans le dessein de gagner des législatives dans la circonscription de Limete en « se débarrassant des adversaires et de ceux qui ont une opinion différente de celle du pouvoir ».
Erick Bukula
Difficile pour l’instant d’obtenir la version du ministre Motemona. Toutefois, une question devrait se poser. En quoi le journaliste constituerait-il réellement un obstacle à l‘élection de Motemona ? En attendant quelque démenti des autorités congolaises, le pays est souvent mis en cause dans des cas de disparition ou d’assassinat de journalistes en lien avec l’exercice de leurs fonctions.
Le cas de Gaël Mpoyo correspondant d’Africanews et Franck Zongwe Lukawa qui sont en cavale depuis juillet dernier parce que se sentant « menacés » de mort par des responsables.
Leur tort ? Selon RSF, les deux journalistes paient pour avoir diffusé un documentaire qui donnait la parole à des personnes chassées de leurs villages sur un terrain revendiqué par le président Joseph Kabila à Mbobero dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC.
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