Dans son allocution lors de la 73è Assemblée générale des nations unies, Joseph Kabila s’est dit très optimiste quant à la tenue des élections générales du 23 décembre en RDC.
Elections en RDC : Kabila a-t-il convaincu les Nations unies ?
Des 133 chefs d’Etat et de gouvernements présents à la 73è Assemblée générale des Nations unies, il y avait Joseph Kabila Kabange pour prendre part au débat général de l’Assemblée portant sur le thème « Faire de l’ONU une organisation pour tous : une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de sociétés pacifiques, équitables et durables ».
Et son discours était fiévreusement attendu non seulement par son peuple, mais aussi par la communauté internationale. Ce qui fut fait. Certes il n’est pas monté à la tribune des Nations unies jouer au panafricaniste comme Mobutu en 1973.
Joseph Kabila a tenu avant tout à parler de son pays. Une RDC qui devrait connaître la toute première alternance pacifique de son histoire à l’issue des élections générales surtout présidentielle du 23 décembre prochain.
Un optimisme relatif
S’étant déjà retiré de ce processus électoral au nom de la constitution, Kabila sait qu’il est grand temps de marquer un important point de portée historique indéniable : le déroulement de ces élections dans un climat tout à fait apaisé. Et il semble y tenir comme à la prunelle de ses yeux.
« Je réaffirme le caractère irréversible de la tenue des élections prévues à la fin de cette année. La situation de mon pas gagne en lisibilité. Toutes les activités prévues dans le calendrier électoral en vue des prochains scrutins étant à ce jour tenues. Tout sera mis en œuvre afin de garantir le caractère apaisé et crédible dédits scrutins, gage de la consolidation de la stabilité politique et économique dont la RDC a tant besoin pour son émergence », a-t-il dit dans son speech.
Mais, cet optimisme semble trancher avec l’absence de consensus au sein de l’élite congolaise s’agissant du processus électoral. Retrait de la machine à voter, suppression des doublons du fichier électoral, exclusion de candidats « sérieux »,….Plus le temps passe, la société civile et l’opposition ont le verbe haut pour réclamer une gouvernance électorale « rassurante », selon l’expression d’un étudiant en droit.
Au niveau de la communauté internationale on semble un peu insatisfait jusqu’ici s’agissant du processus électoral. Des chancelleries occidentales ne font qu’appeler à l’organisation d’élections crédibles.