Congo : le désarmement des ninjas en cours

L’opération de désarmement des anciens combattants de la région du Pool en République du Congo est en bonne voie. Dans un point de la situation à mi-parcours, les autorités disent avoir déjà collecté et racheté plus de 1 800 armes sur une estimation de 3 000 armes. Ces armes collectées sont aussitôt détruites. Un kalachnikov revient à 152 euros, contre près de 200 euros pour la grenade.

“On est à Kindamba ici. On a commencé la tournée depuis ce matin. On a visité près de dix centres de collecte d’armes. À la lecture des fiches qui nous ont été données par les armuriers qui ont été mis à la disposition de la Commission par les Forces armées congolaises, nous avons collectionné et racheté 1 855 armes. Pour le coût c’est pas rien. C’est bien le message du Pasteur Ntumi qui a déclenché l’opération”, explique Séraphin Ondélé, président de la Commission chargée de la coordination du désarmement.

Point majeur de l’accord de paix de décembre 2017, le désarmement des ex-combattants ninjas n’avait pas connu un début d’exécution jusqu’au 21 août. Une date à laquelle, l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi a donné un mot d’ordre à ses éléments.

“De notre côté on a remis les armes, mais quand nous remettons les armes, regardez dans le Pool les dispositifs militaires. J’ai remis mon arme, est-ce que les autres ex-combattants auront l’amabilité de remettre les armes par rapport aux dispositifs militaires que nous constatons”, s’interroge Joseph Sita, un ex-combattant.

7 500 hommes doivent être désarmés puis réinsérés, selon l’accord de paix. Pendant ce temps, des dizaines de milliers de civils doivent encore reprendre le chemin de leur maison.

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