Pour Bobi Wine les États-Unis devraient ou doivent suspendre le financement militaire au bénéfice de l’Ouganda. Le chanteur et député de l’opposition estime que le régime de Museveni utilise le matériel militaire pour torturer les Ougandais.
Répression en Ouganda : les États-Unis appelés à la rescousse
Robert Kyagulanyi dit Bobi Wine est depuis la semaine dernière aux États-Unis. Un séjour motivé par des raisons sanitaires, car le musicien et député opposant aurait été torturé par la police lors de son arrestation pour trahison.
Une décision intervenue à la suite d’accrochages en mi-août dernier entre partisans de l’opposition et fanatiques du pouvoir lors de la campagne pour une législative partielle à Arua au nord du pays. « Ils m’ont battu, m’ont donné des coups de poing et frappé à coups de pied. Aucune partie de mon corps n’a été épargnée », disait-il récemment dès son arrivée aux États-Unis.
Des traitements que Bobi Wine peine jusqu’ici à digérer. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 6 septembre en présence des médias internationaux dont CNN et BBC, le parlementaire de 36 ans a rappelé le recours à la torture du gouvernement ougandais.
Et pour dissuader Kampala, le camp de l’opposant fait appel aux États-Unis. « Nous appelons les États-Unis à suspendre immédiatement le financement militaire en Ouganda et à lancer une enquête sur l’utilisation de matériel militaire qui aide à la torture des Ougandais », a déclaré Robert Amsterdam, avocat de Bobi Wine.
Bobi n’entend pas se résigner
En attendant une éventuelle décision américaine, Bobi Wine n’entend pas jeter l‘éponge dans son combat politique. «Les Ougandais ont toujours voulu être libres et vivre dans un pays où les dirigeants les servent. Je tiens à affirmer qu’aucune brutalité ne nous mettra en danger. Dès que mon traitement est terminé, je rentre chez moi », a-t-il déclaré.
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De son côté, Kampala par la voix du porte-parole du gouvernement, Ofwono Opondo, a qualifié les accusations de « dénuées de sens ». Toutefois, l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
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