Le retrait de Joseph Kabila de la course à la présidentielle est loin de calmer l’opposition. Rapatriement de la dépouille d‘Étienne Tshisekedi, libération de prisonniers, retour de Moïse Katumbi, abandon de la machine à voter, .... L’opposition veut un peu plus.
RDC : d'une seule voix, l'opposition maintient la pression sur le régime de Kabila
Ils l’avaient dit. Et finalement, ils l’ont fait. Moïse Katumbi, Martin Fayulu Madidi, Freddy Matungulu Mbuyamu, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi Tshilombo et Jean Pierre Bemba-Gombo, six leaders de l’opposition ont rendu publique la déclaration qu’ils avaient promise à leurs militants.
❗️Déclaration commune historique de moise_katumbi jpBemba VitalKamerhe1 fatshi13 MartinFayulu CongoCheri
L’opposition congolaise condamne le blocage de moise_katumbi & réclame son retour afin qu’il participe à l’élection présidentielle ??2018.#RDC #RetourKatumbi ❗️ pic.twitter.com/BktjVVwCTB
— Ensemble pour le Changement (Ensemble_MK) 13 août 2018
Un document de trois pages qui semble résumer en 17 points la situation politique en RDC. Ces responsables de l’opposition ont d’abord félicité le peuple congolais pour avoir réussi à persuader Kabila de respecter la constitution en s’abstenant de briguer un troisième mandat présidentiel consécutif.
Que répondra Kinshasa ?
« Le peuple congolais vient de remporter ainsi une victoire historique par sa détermination et d‘énormes sacrifices consentis pour sauvegarder l’ordre politique démocratique contenu dans la constitution du 18 février 2006 et assurer la stabilité des institutions de la République issues du Pacte de Sun City », peut-on lire dans la déclaration.
Mais, une satisfaction qui est loin d‘être totale. Notamment, parce que leur collègue Moïse Katumbi n’a pas été autorisé à rentrer au pays pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain. Ils demandent alors au pouvoir de revenir sur sa décision afin de permettre à Katumbi de déposer son dossier.
Il y a également le fait que la dépouille d‘Étienne Tshisekedi n’a jamais été rapatriée pour que l’ancien chef de l’opposition soit enterré. Sans oublier l’emprisonnement de plusieurs acteurs politiques. À l’image de Diomi Dongala, Jean-Claude Muyambo et des militants des mouvements FILIMBI et LUCHA.
Ainsi, pour l’opposition, la fiabilité du processus électoral dépend de plusieurs actes forts que le gouvernement devrait poser. Notamment la libération « sans condition » des prisonniers « politiques », la suppression de la machine à voter, le nettoyage du fichier électoral qui contiendrait plus de voix que celui audité par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Reste à savoir si le gouvernement répondra favorablement à ces doléances.
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