Pour le régime de Joseph Kabila, Moïse Katumbi possédant « une identité confuse », ne rentrera jamais en RDC pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain. De la polémique dans l’air kinois
RDC : le pouvoir réaffirme son opposition au retour de Moïse Katumbi
Moïse Katumbi reviendra-t-il vraiment en RDC ou mourra-t-il à l‘étranger ? Si l’espoir est permis, le régime de Joseph Kabila semble l’avoir fiché comme persona non grata. Et pour cause : l’identité de l’ancien gouverneur de la province du Katanga prêterait à confusion.
«Monsieur Moïse Katumbi a une identité confuse du fait d’avoir renoncé à la nationalité italienne sans avoir fait une quelconque démarche de recouvrement de la nationalité congolaise auprès du gouvernement, autorité compétente », a déclaré André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité présidentielle au cours d’une conférence de presse animée ce mardi 14 août à Kinshsa.
Alain Atundu
Une conférence de presse qui résonne comme une réponse du berger à la bergère. Dans une déclaration commune, six cadres de l’opposition ont réclamé hier entre autres « l’inclusivité » des élections générales dont la présidentielle du 23 décembre prochain.
Le pouvoir a-t-il raté l’occasion d’arrêter Katumbi ?
Allusion sans doute faite à Moïse Katumbi. Lui qui, il y a plus d’une semaine, a été empêché de franchir la frontière congolo-zambienne de Kasumbalesa alors qu’il voulait rentrer dans son pays pour déposer son dossier de candidature aux scrutins à venir. Pour le pouvoir de Kabila, le cas de Katumbi qui est poursuivi par la justice de son pays pour plusieurs motifs dont usurpation de nationalité, « relève de la souveraineté d’un État », selon l’expression d’André-Alain Atundu Liongo.
Ce que dénonce l’opposition qui estime que ce n’est pas à un parti d’empêcher un acteur politique de mener des activités politiques. Et à plus forte raison, « le gouvernement de la RDC a refusé à Moïse Katumbi même le droit de se faire arrêter », comme a récemment ironisé Jean-Pierre Muteba, un membre de la société civile.
Un paradoxe que des observateurs disent ne pas comprendre.
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