Jean-Pierre Bemba devrait arriver en RDC le 1er août. Quant à Moïse Katumbi, il foulera de nouveau le sol de ses ancêtres le 3 août. Difficile de savoir comment Kinshasa gérera le retour de ces deux « poids lourds » de l’opposition congolaise.
RDC : Katumbi et Bemba font-ils peur à Kabila ?
Moïse Katumbi devrait rentrer dans son pays le 3 août, ainsi que l’ont annoncé ce lundi 30 juillet ses partisans. Mais, il faudra que les autorités de la RDC acceptent que l’avion transportant Moïse Katumbi atterrisse à Lubumbashi. Et l’opposant le sait. Dans une lettre adressée à l’Autorité de l’aviation civile et publiée sur sa page Twitter, Moïse Katumbi a sollicité ce lundi 30 juillet l’autorisation d’atterrissage à l’aéroport de Luano à Lubumbashi de l’appareil Golfstream ID immatriculé ZS-JDL en provenance de Johannesburg, en Afrique du Sud.
L’avion qui devrait arriver le 3 août aura à son bord sept passagers, notamment Olivier Kamitatu, Francis Kalombo Tambwa et Henri Nkongolo Biata. Bref de grosses têtes de la politique congolaise.
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« Bemba pourra rentrer s’il le désire »
Mais, quand bien même son appareil pouvait être autorisé à atterir, Moïse Katumbi pourrait avoir de sérieux ennuis judiciaires. L’ancien allié de Kabila pourrait aller directement en prison en raison de plusieurs chefs d’accusation dont « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « usurpation de nationalité ». Kinshasa semble formel à ce sujet. « Il se retrouvera entre les mains de la justice », selon l’expression de Léonard She Okitundu, ministre congolais des Affaires étrangères.
S’agissant de Bemba dont l’arrivée est prévue le 1er août, « il pourra rentrer s’il le désire », explique encore Léonard She Okitundu. Toutefois, qu’adviendra-t-il de l’arrivée à Kinshasa (ou même à Gemena loin de la capitale) de l’ancien vice-président de RDC ?
Là est tout le problème. Alors que Kinshasa fait la fine bouche sur le sort réservé à l’ancien chef de milice, la coalition au pouvoir estime que M. Bemba – accusé de subornation de témoins à Cour pénale internationale (CPI) – mérite non seulement de se faire arrêter une fois en RDC, mais est inapte à se présenter à l‘élection présidentielle.
Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat s‘était achevé depuis 2016 n’a toujours pas dévoilé sa position s’agissant de sa candidature ou non à la présidentielle de décembre prochain. Certains de ses fidèles estiment qu’au terme de la constitution modifiée, il peut briguer un autre mandat présidentiel.
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