Le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, était la cible vendredi après-midi d’une attaque dont le bilan n‘était pas connu dans l’immédiat, selon des témoins et une source de sécurité malienne.
Attaque contre le QG de la force du G5 Sahel (témoins et sécurité)
“Il y a eu une très forte détonation”, suivie d‘échanges de tirs d’armes automatiques, ont indiqué à l’AFP des habitants, dont une vendeuse d’oranges des environs, Haoussa Haidara.
Cette attaque est perpétrée par un kamikaze qui voulait entrer dans le camp du G5 Sahel, a précisé une source de sécurité, confirmant l’information.
Il s’agit de la première attaque contre ce quartier général de la force conjointe du G5 Sahel (organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) lancée en 2017 pour lutter contre les jihadistes.
Elle intervient à trois jours d’une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel.
L’armée malienne accusée d’“exécutions sommaires”
La France, qui conduit dans la région l’opération Barkhane, soutient ce projet, y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.
Mais sa mise en oeuvre est pour l’instant marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d’euros, et des accusations de violations des droits de l’Homme par les troupes de la force conjointe.
La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a annoncé qu’une enquête de sa division des droits de l’Homme sur la mort de douze personnes à la suite d’une patrouille pendant laquelle un militaire malien avait été tué concluait à l’exécution sommaire de douze civils.
“L’enquête de la Minusma a permis de conclure que, le 19 mai, des éléments du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulkessy”, affirme la Mission de l’ONU dans un communiqué publié le 26 juin.
AFP