Ayant récemment critiqué la décision de l‘Éthiopie de céder la ville de Badme à l‘Érythrée, Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a salué la décision du président Isaias Afwerki d’envoyer une délégation pour débattre de la paix avec Addis-Abeba.
Érythrée-Éthiopie : le président Afwerki félicité pour sa volonté de discuter avec Addis-Abeba
Selon des médias locaux dont « Addis Standard », cette satisfaction du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), un parti éthiopien de gauche, a été exprimée ce jeudi 21 juin par son président, Debretsion Michael.
La cession de la ville de Badme procède de l’application de l’accord d’Alger de décembre 2000. Mais, un texte contesté par des populations de Badme et dans certaines communautés de la région du Tigré. Autrement dit, il était indécent que cette ville soit cédée sans au préalable consulter les populations de la région.
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S’il a reconnu la légitimité de ces desiderata, Afwerki, a toutefois estimé pour sa part dans son discours en hommage aux « martyrs du pays », appelé le TPLF en particulier pour avoir déclenché le conflit frontalier, à la retenue pour une solution pacifique du litige frontalier.
Enfin une paix durable ?
Ces faits et gestes, sauf caprices diplomatiques, suffisent à eux seuls pour sonner le glas de la tension qui couve depuis la guerre qui a opposé les deux pays entre mai 1998 et juin 2000. Ce conflit avait fait plus de 70 000 victimes humaines et d’importantes pertes économiques.
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Ce qu’on pourrait appeler « prise de conscience » est salué par plusieurs alliés de l‘Éthiopie, y compris des institutions dont l’Union africaine (UA), les Nations-Unies et la Suède.
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, a par exemple déclaré que la « normalisation des relations » entre l‘Éthiopie et l‘Érythrée est essentielle pour le développement et la stabilité de la région.
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