Une délégation d’officiels érythréens bientôt dans les murs de l’Ethiopie. Cela n‘était plus arrivé depuis de nombreuses années. Mais l’appel de pied du gouvernement éthiopien à Asmara pour des négociations de paix a précipité le rapprochement.
L'Erythrée enverra une délégation en Ethiopie pour des pourparlers de paix
“Le président Issaias a annoncé aujourd’hui que l’Érythrée enverrait une délégation à Addis-Abeba en vue d’un engagement constructif avec l‘Éthiopie”, a indiqué sur son compte Twitter l’ambassadeur érythréen au Japon, Estifanos Afeworki. L’information a été confirmée, également sur Twitter, par l’ambassadeur érythréen au Kenya, Beyene Russom.
Arrivé au pouvoir en avril, le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a en effet signifié son intention de modifier la cartographie politique d’Addis-Abeba notamment par des rapprochements avec l’ennemi juré, l’Ethiopie, mais également avec la Somalie.
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“Messages positifs”
Lors d’un discours retransmis à la télévision nationale ce mercredi, le chef de l’Etat érythréen Isaias Afwerki a qualifié de “positifs” les messages du Premier ministre éthiopien et précisé que l’envoi d’une délégation devrait permettre de mieux cerner les ambitions de l’Ethiopie et tracer des “plans d’avenir”.
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Entre 1998 et 2000, les deux voisins se sont livrés une guerre fratricide qui a fait au moins 80.000 morts, notamment en raison de divergences sur la démarcation de leur frontière.
Un accord de paix avait été signé fin 2000 à Alger puis une commission d’arbitrage soutenue par l’ONU avait tranché sur le tracé de la frontière, attribuant notamment la localité de Badme, point de contentieux, à l’Erythrée. Mais l’Ethiopie a continué jusqu‘à présent à occuper Badme.
Malgré l’annonce de négociations de paix, Badmé reste occupée par les soldats éthiopiens.