L’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International a livré son rapport annuel sur l‘état des exécutions dans le monde. Des chiffres plutôt encourageants même s’il demeure quelques poches de résistance.
Peine de mort : la tendance à la baisse en Afrique, la Chine plus grande "exécutrice" mondiale
Dans son décompte, Amnesty identifie une baisse remarquable des mises à mort dans la partie subsaharienne de l’Afrique, où la Guinée est devenue le 20e pays de la région à abolir la peine de mort. La Gambie a par ailleurs signé un traité international l’obligeant à ne pas mener d’exécutions et à progresser vers l’abolition de la peine de mort.
À cela, il faut ajouter les 24 pays qui ne pratiquent plus la peine de mort, bien qu’elle soit encore en vigueur. “L‘évolution perçue en Afrique subsaharienne renforce l’espoir d’une suppression définitive des sanctions cruelles, inhumaines et dégradantes”, a affirmé Salil Shetty, secrétaire générale d’Amnesty International.
Une tendance qui contraste avec celle observée en Chine et aux Etats-Unis. L’Empire du milieu est en effet le pays qui exécute le plus au monde, même si les chiffres officiels sont gardés secrets, note Amnesty. Aux Etats-Unis également, la peine de mort reste courante et appliquée. Le nombre de condamnations a légèrement augmenté de 41 en 2017, contre 32 en 2016.
Au total, 993 exécutions ont été enregistrées dans 23 pays en 2017, soit un recul de 4 % par rapport à 2016, et de 39 % par rapport à 2015, une année record qui avait comptabilisé 1.634 exécutions. Jusqu‘à présent, 142 pays sur 195 ont aboli la peine de mort en loi ou de facto, 106 l’ayant totalement abrogée.