L’Agence nationale contre le crime (NCA) britannique affirme vouloir rendre à l’Angola 500 millions de dollars qui avaient atterri dans les banques du pays dans des conditions suspectes et qui avaient été depuis été gelés par les autorités britanniques.
La Grande-Bretagne veut rapatrier 500 millions de dollars détournés à l'Angola
“L’autorité nécessaire a maintenant été fournie pour que les fonds soient restitués aux autorités angolaises”, a informé ce lundi la NCA.
En Angola, c’est à l’ancien patron de la Banque centrale qu’est attribué ces mouvements. La semaine dernière, Valter Filipe da Silva, a d’ailleurs été inculpé devant la justice angolaise pour fraude présumée de 500 millions de dollars, qui aurait eu lieu dans les derniers jours de la présidence de José Eduardo dos Santos, d’un compte angolais vers un compte britannique.
Valter Filipe da Silva est la première haute personnalité du giron de l’ancien président à être inculpé pour une affaire de corruption. Son cas vient une nouvelle fois témoigner de l’engagement pris par le nouveau chef de l’Etat João Lourenço de lutter contre la corruption, fut-elle commise dans le camp de son prédécesseur. Avant lui, c’est Isabel dos Santos, la fille de l’ancien président qui a été éjectée de poste de présidente de la Sonangol pour mauvaise gestion. Son frère Filomeno qui gérait le Fonds souverain de l’Angola a connu pareil sort.
“Personne n’est si riche et si puissant qu’il ne peut être puni et personne n’est si pauvre qu’il ne peut être protégé”, déclarait João Lourenço lors de son investiture en septembre 2017. Sa méthode a toutefois été dénoncée dans l’entourage de dos Santos où on dénonce notamment un “acharnement” contre les anciens tenants du pouvoir.