La Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) a été victime d’un vol avec effraction la semaine dernière. Pour l’ONG des droits de l’homme, l’acte semble lié au contexte.
Congo : la base de données d'une ONG des droits de l'homme volée
Le vol a eu lieu dans la nuit du 8 au 9 mars derniers. « Des ordinateurs et divers autres objets de manière sélective (choix des outils opérationnels et documents, notamment 6 ordinateurs portables, plusieurs clés USB, un appareil photo de marque canon, un téléphone portable de marque Samsung, un micro projecteur…) ont été emportés », explique un communiqué rendu public le 10 mars dernier par la RPDH et l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).
Si les auteurs ne sont pas encore identifiés, les deux ONG des droits humains estiment que le caractère sélectif du vol procède d’une entreprise visant à réduire les capacités opérationnelles de la RPDH. « Les organisations signataires (du communiqué, NDLR) estiment que ce mode opératoire fait penser d’une part, à une entreprise punitive contre une ong de défense des droits humains et renseigne d’autre part, quant à une volonté de priver l’organisation de sa base de données et outils de travail », poursuit le document qui ajoute que les membres de la RPDH seraient victimes ces derniers temps des menaces verbales sans pour autant préciser leur provenance.
Communiqué de presse conjoint RPDH, OCDH https://t.co/xjLpyddyd9 pic.twitter.com/547tNW42nW— Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (@RPDH7) 10 mars 2018
Et de rappeler les projets dits « sensibles » sur lesquels travaillent la RPDH et d’autres ONG. « La RPDH et l’OCDH rappellent qu’il est du devoir du gouvernement d’assurer le respect de ses engagements internationaux dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), de l’Accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) et de la REDD+, en garantissant la liberté, l’intégrité et l’indépendance de la société civile partie prenante à ces initiatives ».
Les deux ONG demandent ainsi aux autorités de mener des investigations afin que les auteurs soient démasqués.