Décédé le 23 janvier en Afrique du Sud à 78 ans des suites d’un cancer de la prostate, la légende sud-africaine du Jazz, Ramapolo Hugh Masekela monument mondial de la musique a vécu une vie mouvementée.
Hommage : qui était Hugh Masekela ?
L’un de ses plus énormes combatsa a été celui contre l’Apartheid. Et d’ailleurs à ce sujet, il est l’auteur de Soweto Blues (South africa freedom song) qu’il écrit en juin 1976 suite aux massacres de Soweto qui ont fait 176 morts de sources officielles, et près de 700 pour d’autres.
Autres titres qui illustre parfaitement son combat : “Stimela”, en hommage aux mineurs noirs, et “Thanayi“ : le combat d’une femme pour survivre. ‘‘Bring him back home’‘ interdite par le régime apartheid est devenue l’hymne pour le mouvement de la libération de Nelson Mandela.
Avec une carrière de plus de cinq décennies, Hugh Masekela a acquis une reconnaissance internationale grâce son emprunte unique Afro-Jazz et des dizaines de hits et tubes à travers le monde. Il a joué aux côtés de stars telles que Janis Joplin, Otis Redding; et en 1974, il participe à l’organisation du festival de boxe historique entre Mohamed-Ali et George Foreman à Kinshasa.
En 1968, son single instrumental “Grazin’in the Grass” se hisse numéro un dans les charts américains.
Hugh Masekela menait également d’autres combats, notamment celui contre la drogue et autres excès.
À Londres, il intègre la Guildhall School Of Music avant de s’envoler pour New-York où il fera la connaissance des grands noms de la musique américaine : Miles Davis, Harry Belafonte, Jimmi Hendrix, ou encore Marvin Gaye.
C’est aux Etats-Unis que sa carrière prend véritablement son envol. Il y cultive une musique fortement hybride s’imprégnant de funk, à laquelle il associe les musiques africaines. Il s’est beaucoup battu pour que la musique africaine soit mondialement reconnue.
Oui, il rentre en Afrique du Sud après la chute de l’apartheid, Masekela continue à faire entendre sa voix sur scène, mais aussi en politique. Il se montre d’ailleurs critique vis-à-vis du programme d‘émancipation économique des Noirs instauré par le nouveau gouvernement de l’Afrique du Sud.
Marié à quatre reprises, Masekela rafle en 2016 le prix de “légende de l’année” au MTV Africa Music Awards et joue, la même année, pour le président américain Barack Obama.
La nation toute entière aura perdu un musicien d’exception pour reprendre le ministre sud-africain de la culture Nathi Mthenthwa.