La fin de la crise politique qui secoue le Burundi depuis 2015 passe par le dialogue. C’est l’intime conviction de l’envoyé spécial de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Mais pas si facile pour Pascal Couchpin de persuader le régime de Pierre Nkurunziza visiblement très intransigeant sur la question.
Crise au Burundi : Nkurunziza acceptera-t-il un « vrai » dialogue avec l'opposition ?
Pascal Couchpin s’est rendu hier à Paris. Dans la capitale française, l’envoyé spécial de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a présenté à la commission politique de la grande famille francophone, les rapports de sa troisième mission du 12 au 16 décembre dernier dans le cadre du suivi de la situation au Burundi.
Un pays membre de la Francophonie où l’opposition est souvent sévèrement et brutalement réprimée. Et pour résumer la situation, l’ancien président de la confédération helvétique n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour évoquer « un niveau de violences très élevé malgré le peu de réactions de la communauté internationale ».
Pascal Couchpin estime alors qu’un dialogue est nécessaire pour juguler la crise au Burundi. « Il faut un vrai dialogue qui permette d‘écouter les revendications légitimes de l’opposition et de préserver le compromis qui a cimenté la société burundaise depuis la fin de la guerre civile, l’accord d’Arusha», a déclaré le cadre de l’OIF cité par RFI.
Un appel qui devrait être salutaire pour les Burundais. Mais, l’OIF devra composer avec l’intransigeance du régime de Pierre Nkurunziza. Convaincu que la situation s’est améliorée en raison du retour des réfugiés, Bujumbura reste fidèle au dialogue tenu à la veille du référendum constitutionnel de 2015 qui a permis à Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir en briguant un nouveau mandat. Et malgré de multiples sanctions infligées par la communauté internationale, le régime ne daigne pas plier moins encore rompre.