La police camerounaise a interpellé mercredi à sa frontière équato-guinéenne une trentaine de personnes armées, en route vers la Guinée équatoriale, a appris l’AFP d’une source militaire camerounaise de haut rang, Malabo faisant état d’une “tentative d’invasion et de déstabilisation”.
Arrestations d'hommes armés à la frontière camerounaise, tentative de déstabilisation selon Malabo
L’ambassadeur de Guinée équatoriale à Paris, Miguel Oyono Ndong Mifumu, a évoqué vendredi une “tentative d’invasion et de déstabilisation”, a indiqué son entourage. Trente-huit “assaillants” -Tchadiens, Centrafricains, Camerounais et Equato-Guinéens, dont un général dont la nationalité reste à déterminer, ont été arrêtés, selon la même source.
Au moment de leur arrestation par la police camerounaise à la frontière, ils étaient “lourdement armés”, notamment avec des “lance-roquettes, des fusils et beaucoup de munitions”, a ajouté cette source diplomatique.
Ce groupe d’hommes, selon la source militaire camerounaise, se dirigeait en autocar vers la Guinée Equatoriale à partir de la ville frontalière de Kye-Ossi (sud).
Une enquête a été ouverte par la sécurité militaire et la police locale à Ebolowa (sud du Cameroun) sur ces hommes, ont indiqué des sources locales à l’AFP, ajoutant que cette enquête allait se poursuivre à Yaoundé.
Les autorités de Guinée-Equatoriale “vont faire très prochainement une communication officielle”, a ajouté la source diplomatique équato-guinéenne, précisant être dans l’attente des “résultats de l’enquête” menée par les Camerounais.
La Guinée-Equatoriale, petit pays d’Afrique centrale, riche d’une importante manne pétrolière, a déjà connu une tentative de coup d’Etat ratée en 2004.
Dirigeant son pays d’une main de fer depuis son accession à la présidence en 1979 par un coup d’État, M. Obiang Nguema, doyen des chefs d’État du continent pour la longévité au pouvoir, a été réélu en avril 2016 avec plus de 90% des suffrages