L’Afrique se maintient dans l’air du temps. Tout au long de l’année 2017, le continent a poursuivi son épanouissement technologique, confirmant qu’il est bien un marché porteur, et par ricochet, tous les espoirs placés en lui.
En 2017, l'Afrique poursuit "sa" révolution technologique
En novembre, le Somaliland surprenait avec un sophistiqué système de vote lors de l‘élection présidentielle. En utilisant le système de reconnaissance biométrique de l’iris de l‘œil pour identifier ses électeurs, la République autoproclamée du Somaliland devenait ainsi le premier pays à utiliser cette technologie. Une innovation non seulement performante, mais qui a aussi contribué à renforcer la confiance du peuple en l’institution électorale.
Mais le Rwanda veut aller plus loin, avec une notion plus généralisée du développement technologique. Avec la digitalisation des villes dont il se pose en précurseur, le pays veut faire de la transformation numérique le poumon du développement africain. En mai, le Rwanda était donc l’hôte d’une conférence numérique internationale dénommée Transform Africa. L’objectif étant de partager son expérience avec d’autres pays du continent et aller vers une numérisation de l’Afrique. Cela prévoit entre autres la réduction au maximum de l’argent liquide pour des services mobiles ou en ligne, la géolocalisation des villes ou encore la digitalisation des administrations.
Jeunesse africaine, le coeur à l’entrepreneuriat
Une option à laquelle adhère pleinement le Kenya, devenu l’un des pôles africains de l‘économie numérique au point de recevoir en juillet, le patron de la société chinoise Alibaba, leader de la vente en ligne.
Un domaine dans lequel l’opérateur Safaricom qui célébrait son 10e anniversaire en mars, vit également son plein succès avec sa plateforme de paiement mobile M-Pesa créé en 2007. Dix ans après le lancement du produit, sa popularité ne s’est guère altérée. Bien au contraire, elle recrute davantage de disciples avec près de 70 % de la population adulte qui l’utilise. Un véritable coup de pouce à la numérisation de l‘économie kényane qui a fini par gagner plusieurs secteurs, de la restauration aux centres commerciaux en passant par le transport.
Si M-Pesa connaît un franc succès, c’est bien parce que le taux de la téléphonie mobile au Kenya ne cesse d’exploser. Une tendance qui se ressent dans l’Afrique subsaharienne où secteur de la téléphonie mobile est resté en pleine effervescence durant 2017. Une étude publiée en juillet par la GSM Association laisse entendre que l’Afrique de l’Ouest connaîtra une des plus fortes croissances mondiales d’ici 2020. On lui prévoit notamment une augmentation moyenne de 6 % par an du nombre d’abonnés, soit 45 millions d’abonnés supplémentaires d’ici 2020.
L’Afrique, c’est aussi sa floraison de start-up. Et cela, dans tous les domaines. On peut notamment citer Sahel délices qui fait la promotion des produits locaux au Niger, Timonn en Côte d’Ivoire pour combler le manque de petite monnaie, Will&Brothers au Cameroun pour des drones fabriqués dans le pays, et bien d’autres.
Les dirigeants le disent, le développement de l’Afrique passe aussi par l’esprit entrepreneurial de sa jeunesse. Eh bien, il semble que la jeunesse africaine, en dépit des nombreux obstacles, ait saisi le message.