En Éthiopie, quelque 61 personnes ont été tuées lors de clashs qui opposent depuis jeudi des populations des régions Somali et Oromia dans la zone de Haraghe Ouest de la région d’Oromia. La fracture ethnique s’amplifie davantage dans le pays.
Au moins 61 personnes tuées dans des affrontements inter-ethniques en Ethiopie
Il y a quelques semaines, des affrontements ont éclaté entre les groupes ethniques de l’Oromia et de la Somali. Le dernier épisode de cette série d’affrontements a fait 61 morts dont 29 Oromos et 32 Éthio-Somaliens. Selon un cadre de la région de l’Oromia, épicentre de ces violences, 29 Oromos ont été tués jeudi par des assaillants somaliens dans les districts de Hawi Gudina et Daro Lebu.
Ces attaques ont déclenché des représailles des Oromos dans un autre district, causant la mort de 32 Somalis qui étaient hébergés dans la région à la suite d’une série de violences. Des violences qui font craindre une nouvelle escalade dans ce pays, classé comme la plus grande économie de la région et un allié fidèle de l’Occident.
Quinze personnes ont été tuées dimanche 10 décembre par les forces de sécurité au cours d’une manifestation accusant la police d’avoir tué une personne, selon le porte-parole de la région Oromia, Addisu Arega.
Deux étudiants ont aussi été tués dimanche dans des affrontements à l’Université de Wollega, dans la région d’Oromia, tandis qu’un autre a été tué dans l’Université d’Adigrat, dans le nord.
Ces violences ont repris de plus belle alors que le pays sort d’une période d‘état d’urgence qui a été levé en août après neuf mois. Cet état avait alors été encouragé par les violentes manifestations anti-gouvernementales qui ont fait plusieurs centaines de morts en Ethiopie.