Si les États-Unis se disent satisfaits du nouveau calendrier électoral de la Rdc, ils n’entendent pas admettre un autre glissement du programme.
RD Congo : le pouvoir attendu au tournant par Washington
Le successeur de Joseph Kabila sera connu à partir de janvier 2019. Le nouveau calendrier électoral publié le 06 novembre par la commission électorale de la RDC fixe prévoit l’organisation des élections législatives, provinciales, mais surtout présidentielle le 23 décembre 2018.
L’annonce a visiblement réjoui les États-Unis d’Amérique. « La publication d’un calendrier électoral – longtemps attendu – établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir », s’est réjouie l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley dans un communiqué rendu public le 06 novembre.
Or, Joseph Kabila qui ne sera pas candidat aux termes de la Constitution a déjà réussi à faire glisser le calendrier électoral prévu conformément à l’accord dit de la Saint-Sylvestre conclu en 2016 avec l’Opposition. Il prévoyait l’organisation des élections en fin décembre 2017.
Dès lors, qu’adviendra-t-il si Kabila ne respecte pas ce nouveau calendrier électoral ? Si les États-Unis ne l’ont pas encore dit clairement, ils semblent appeler Joseph Kabila à se montrer conséquent.
Tout porte à croire que cette fois-ci, le dirigeant congolais est épié attentivement par Washington. « De nouveaux retards et tentatives de garder le pouvoir ne feront qu’isoler les dirigeants et le gouvernement de RDC », a averti Nikki Haley. « Avec l’ONU et leurs partenaires, les Etats-Unis s’assureront que le gouvernement congolais respectera ses engagements à l‘égard de ce calendrier », a précisé la diplomate américaine.
Cette dernière avait effectué quelques semaines auparavant une visite de deux jours en RDC où elle a rencontré les autorités, les membres de l’opposition et les militants de la société civile congolaise.
Même son de cloche du côté des Nations unies. « (...) Nous continuons à réclamer aux dirigeants politiques et à toutes les parties de placer les intérêts de leur pays et de la population au-dessus de toute autre considération et de s’assurer de tenir des scrutins crédibles, libres et justes », indique un porte-parole de l’ONU. « Il est temps maintenant de rétablir la confiance entre la classe politique et les citoyens congolais », ajoute-t-il.
Au pouvoir depuis 2001 suite à l’assassinat de son père qui avait régné pendant quatre ans, Kabila est en passe de passer encore plus de 365 jours au Palais de la Nation.
De là à renforcer le courroux de l’opposition qui a rejeté le calendrier électoral établi par la commission électorale et a demandé avec fermeté le départ de Kabila.