Les organisations humanitaires accusent et la police kényane rassure. Human Rights Watch et Amnesty International ont conjointement indiqué dimanche soir qu’au moins 30 personnes ont perdu la vie du fait des violences policières au cours des récentes des manifestations dans le pays.
Kenya : la police rejette les accusations des ONG sur le bilan des manifestations
Un chiffre qui ne repose sur rien selon Charles Owino, le porte-parole de la police kényane joint par Africanews.
« Je peux dire que c’est n’est pas vrai que la police kényane a tué 33 personnes dont des manifestants depuis la date de l‘élection. Ce que nous espérons c’est que ceux qui disent que la police a tué 33 personnes, doivent publier les noms et les circonstances dans lesquelles ces 33 personnes sont décédées ».
Le droit de manifester est garanti par la Constitution kényane. Mais le gouvernement a décidé d’interdire de tels rassemblements dans les villes de Nairobi, Mombasa et Kisumu, par crainte de débordements dit-il.
« La même Constitution est très claire sur les limitations des droits de telle sorte que lorsque vous jouissez de vos droits fondamentaux, vous ne portez préjudice aux droits fondamentaux des autres, rappelle l’officier supérieur. Les manifestants font des barrages et rackettent les citoyens. C’est innaceptable ! Cela ne peut pas être permis ! En tant qu’une administration en charge d’assurer la sécurité, nous avons la responsabilité de protéger la vie et les biens de chaque citoyen ».
Malgré l’interdiction de manifester du gouvernement, le leader de l’opposition Raila Odinga qui s’est récemment retirer de la course à la présidentielle appelle à une nouvelle mobilisation pour exiger des réformes électorales.