Qu’importent les violences, l’interdiction du référendum….ils sont des milliers dimanche soir à attendre les résultats du vote sur la Plaça de Catalunya à Barcelone. Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, les organisateurs du scrutin revendiquent 2,2 millions de votants. 90% d’entre eux aurait dit oui à l’indépendance.
Catalogne: le oui à l'indépendance l'emporte lors d'un scrutin à la participation faible
Cette consultation n‘était assortie d’aucune des garanties qui accompagnent les scrutins électoraux, l’Etat espagnol ayant visé toute l’infrastructure qui lui aurait permis de présenter des résultats crédibles.
Aucune commission électorale n’a supervisé l’organisation, le recensement n‘était pas transparent, le vote n‘était pas secret, etc. Pour ses promoteurs, cela reste une victoire. En fin de soirée, Carles Puigdemont s’est exprimé en direct sur la place. “En ce jour d’espoir et de souffrance, les citoyens catalans ont gagné le droit à un pays indépendant sous la forme d’une république. En conséquence, mon gouvernement, dans les jours à venir, enverra les résultats du vote au parlement catalan, où réside la souveraineté du peuple, il pourra alors agir conformément à la loi du référendum”
Sur la place de nombreux jeunes venus avec le drapeau de la Catalogne. Une manière de se retrouver après une journée marquée par les violences.
“Je ne pouvais pas imaginer que cela finirait comme ca, que la police s’oppose à la population qui allait voter de façon démocratique, c’est très triste, je me sens impuissante”, raconte, encore sous le choc, une manifestante.
“Après ce référendum interdit par la cour constitutionnelle, c’est maintenant la responsablité des politiques de faire baisser la tension sociale et mettre un terme à la rupture institutionnelle entre les gouvernements espagnol et catalan”, précise Cristina Giner, correspondante d’Euronews à Barcelone.