Tensions toujours vives dans les régions anglophones du Cameroun.
Cameroun : au moins 7 morts dans les manifestations
Yaoundé a pris des mesures fortes pour empêcher toute manifestation dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest durant le week-end. Arrestations, couvre-feu, tirs à balles réelles… Un déploiement des forces de sécurité qui n’a pas empêché des rassemblements de petits groupes de séparatistes… Dont le leader Sisiku Ayuk a symboliquement proclamé l’indépendance des deux régions anglophones ce dimanche sur les réseaux sociaux.
“Nous souhaitons que tous montent et on se rassemble ici pour manifester, car l’heure est grave c’est déjà trop le mal qu’’ils nous ont fait, on ne peut plus supporter cela, c’est arrivé à un point de non-retour, de toutes les façons ils vont nous donner notre liberté et on va réussir coûte que coûte”
“Voici les balles réelles avec lesquelles ils viennent de tuer notre frère, mon petit frère, regardez, voilà les balles utilisées pour tuer nos frères”
Le bilan fait état d’au moins sept personnes tuées entre samedi et dimanche. Le président camerounais a condamné sur les réseaux sociaux ces actes de violence et appeler au dialogue. C’est aussi ce message qu’a porté ce cadre du pouvoir lors d’un meeting de soutien à Douala.
Pr Charlemagne Messanga Nyamding, membre du RDPC
“Les Camerounais sont très pauvres, si les enfants n’ont pas d’écoles, si les enfants n’ont pas de travail, si les enfants ne vont pas se faire soigner, s’il n’y a pas égalité entre riches et pauvres, il y aura toujours, ‘les Bamenda’, ‘le Nord-Ouest’, ‘les anglophones’ et les contestations, il faut rectifier cela, les camerounais souffrent”
Un appel à plus de justice sociale réclame par des séparatistes des régions anglophones qui se disent prêts à tout pour obtenir leur indépendance.