Les chances d’une libération provisoire s’amenuisent pour Laurent Gbagbo, détenu à la Haye depuis près de six ans pour “crimes contre l’humanité”. Mardi, la Cour a fait savoir qu’elle refusait de libérer l’ancien président ivoirien durant la durée de son procès, ouvert le 28 janvier 2016 et censé durer trois à quatre ans.
La détention de Laurent Gbagbo durant son procès est "raisonnable, appropriée et nécessaire" - CPI
Dans son argumentaire, la défense de l’ancien chef de l’Etat avait évoqué le fragile état de santé de son client. Mais, mardi, les juges de la Cour ont estimé que la santé du détenu s’est “amélioré”. Aussi, pour la Cour, “la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de Laurent Gbagbo au procès”, la jugeant “raisonnable, appropriée et nécessaire”, peut-on lire dans un communiqué publié par la Haye.
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En juillet dernier, les avocats de Laurent Gbagbo avaient déposé une demande de libération provisoire, la 11e depuis le début du procès. Cette demande a été réexaminée à la demande des juges qui reprochaient aux juges de n’avoir pas consulté le dossier médical du détenu.
Âgé de 72 ans, Laurent Gbagbo est poursuivi pour des crimes commis lors de violences post-électorales qui ont fait 3 000 morts en cinq mois en 2010-2011. Il lui est du reste reproché d’avoir refusé de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, déclaré vainqueur à ces élections.