L’Assemblée nationale camerounaise a dénoncé mardi une “tentative de partition du Cameroun” au moment où les séparatistes anglophones envisagent de proclamer l’indépendance des zones anglophones du pays le 1er octobre.
Cameroun : l'Assemblée nationale dénonce une "tentative de partition" du pays
Les membres du bureau de l’Assemblée nationale, réunis mardi à Yaoundé, “dénoncent la tentative de partition du Cameroun telle que projetée pour le 1er octobre 2017”, écrivent-ils dans un communiqué. Ces membres du bureau de l’Assemblée “lancent un appel au dialogue, à la retenue et au bons sens”.
Les séparatistes anglophones ont prévu de proclamer symboliquement le 1er octobre l’indépendance de l’Ambazonie, du nom de l’Etat qu’ils veulent créer dans deux régions anglophones sur les dix que compte le Cameroun.
Vendredi, des manifestations d’indépendantistes réunissant des milliers de personnes ont eu lieu dans les rues des régions anglophones, alors même que les autorités du Nord-Ouest avaient interdit toute manifestation.
Après la formation d’un gouvernement, l’annonce de la création d’un groupe armé et le lancement d’une chaîne de télévision, les indépendantistes anglophones proposent désormais sur les réseaux sociaux un hymne national de l’Ambazonie.
Yaoundé considère désormais les séparatistes comme des “terroristes”, après de récentes explosions de bombes à Bamenda et à Douala (sud), la capitale économique.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone – environ 20% des 22 millions de Camerounais – proteste contre ce qu’elle appelle sa marginalisation, entre autres dans l’enseignement et la magistrature.
Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme tandis qu’une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios que refuse Yaoundé.
AFP