Une femme kamikaze a tué cinq fidèles mardi en se faisant exploser dans une mosquée dans le nord-est du Nigeria, en proie à l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, ont déclaré des miliciens à l’AFP.
Nigeria : cinq morts dans un attentat-suicide dans le nord-est
L’attentat s’est produit dans une mosquée de la ville de Dikwa, à environ 90 kilomètres de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, vers 5 heures du matin (04H00 GMT).
“Une femme kamikaze a attaqué la mosquée pendant la prière du matin, tuant cinq fidèles”, a déclaré Ibrahim Liman, responsable local d’une milice engagée aux côtés de l’armée nigériane pour combattre les jihadistes.
“C‘était sans aucun doute le travail de Boko Haram qui est bien connu pour (mener) de telles attaques”, a-t-il ajouté, précisant que trois autres fidèles ont été blessés.
Des soldats ont par la suite intercepté une autre kamikaze qui s’est fait exploser à Dikwa sans faire de victimes lorsqu’ils lui ont demandé de s’arrêter à poste de contrôle pour être fouillée, a affirmé à l’AFP un autre milicien, Umar Ari.
Le marché a en outre été fermé par mesure de sécurité alors que l’armée et les miliciens recherchaient deux autre kamikazes présumés dans la ville.
Les informations concernant l’attaque ont mis du temps à émerger en raison de l‘état du réseau téléphonique, Boko Haram ayant détruit une grande part des infrastructures de communication dans la région.
L’insurrection dans le nord-est du Nigeria a fait 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Le groupe jihadiste utilise très souvent des kamikazes, principalement des femmes et des jeunes filles, pour attaquer des postes de contrôle militaire et des cibles civiles comme les mosquées, les écoles ou les camps de déplacés.
En février 2016, au moins 58 personnes avaient été tuées lors d’un double attentat-suicide dans un camp de déplacés à Dikwa.