Près de 70 000 Éthiopiens ont été rapatriés de l’Arabie Saoudite après que les autorités aient appelé à l’expulsion ou à l’arrestation des travailleurs en situation irrégulière.
Les Éthiopiens rentrent d'Arabie Saoudite après l'amnistie pour les travailleurs illégaux
Sur les près de 400 000 Éthiopiens en situation irrégulière déclarés par les autorités saoudiennes, seulement 130 000 ont pu être hébergés par le ministère des Affaires étrangères de l‘Éthiopie.
“ Le décret a été publié sans attente de notre côté. Et le rapatriement de cette ampleur dans cette courte période a été un autre défi. À déclaré Melese ALEM, porte-parole du ministère des affaires étrangères.
Le rapatriement est intervenu après une amnistie prolongée de 90 jours qui s’est terminée le 25 juillet. Beaucoup, comme Tirhas FISSEHA (servante) se plaignent des mauvaises conditions de travail.
“ Ils n’ont pas de sympathie pour leurs servantes. Ils ne nous considèrent même pas comme des êtres humains. Ils ne pensent pas que nous pouvons nous fatiguer. Cela vous fait détester votre vie même si vous voulez au moins avoir des économies, et c’est cette mentalité qui vous fait tout supporter.”
D’autres comme Lubaba TAJU arrivés au principal aéroport d’Addis-Abeba se disent soulagés d‘être à la maison.
“Je suis tellement content de rentrer chez moi. J’ai vécu dans les pays arabes pendant quatre ans. Je me dis plus de migration. Je vais essayer de travailler plus et vivre dans mon pays,” a déclaré Lubaba Taju.
Des millions d‘étrangers travaillent en Arabie Saoudite, faisant de nombreux emplois dangereux et mal rémunérés, évités par les citoyens saoudiens.
Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont critiqué les pays du Golfe y compris l’Arabie Saoudite, pour le traitement réservé aux travailleurs étrangers.
Bien qu’un mouvement industriel dirigé par l‘État ait transformé l‘Éthiopie en une des économies de forte croissante en Afrique, un tiers de ses 99 millions de citoyens survivent encore moins de 1,90 dollar par jour, la mesure de l’extrême pauvreté selon la Banque mondiale.