Le chef d‘État-major de l’armée nigériane, le lieutenant-général Tukur Buratai a intimé à ses troupes de capturer Abubakar Shekau, le leader auto-déclaré de la secte islamiste Boko Haram, “vivant ou mort”.
Nigeria : le chef d'état-major exige la capture de Shekau, "mort ou vif"
Dans un communiqué repris par l’agence de presse chinoise, le chef de l‘état-major a confié cette tache au général-major Ibrahim Attahiru, commandant du théâtre de l’opération Lafiya Dole, à Maiduguri, épicentre des violences du groupe extrémiste. Le commandant dispose de 40 jours pour mener à bien sa mission.
Il pourra dès lors s’appuyer sur tout l’arsenal dont dispose sont unité, mais également sur les informations du public, appelé à collaborer avec les forces de l’ordre pour livrer Shekau.
Cet appel du chef d‘état-major apparaît comme un ras-le-bol après une semaine particulièrement violente à Maiduguri, ville martyr du groupe Boko Haram. Mardi 11 et lundi 17 juillet, deux sanglants attentats perpétrés par la secte islamiste y ont été menés, traînant avec eux une vingtaine de morts : le premier ayant fait 19 morts et le second 8.
Si des raids de l’armée nigériane ont réussi à éliminer plusieurs membres du groupe, les principaux responsables restent en cavale. A plusieurs reprises, l’armée a notamment annoncé la mort d’Abubakar Shekau, mais ce dernier est toujours apparu dans des vidéos pour contredire l’armée.
Mais, difficile de dire que la mort d’Abubakar Shekau est la panacée dans la lutte contre Boko Haram. Le groupe est, en effet, miné par des dissensions dont la principale cause est la désignation par l‘État islamique – groupe auquel a prêté allégeance Boko Haram -, d’Abou Mosab Al Barnaoui, qui n’est autre que le fils du fondateur de Boko Haram, Mohamed Yusuf.
Selon observateurs et analystes, c’est désormais Abou Mosab Al Barnaoui qui dirige en réalité le groupe.