Mozambique: début de l'exploitation de gaz

Une bouffée d’oxygène pour un pays au bord de l’asphyxie économique.

Il est enfin effectif, la projet tant attendu d’exploitation du gaz de Palma . Le mégaprojet devrait transformer de fond en comble cette petite bourgade de 3000 âmes , située dans le nord-ouest du pays à l’embouchure du fleuve Rovuma. Mais c’est le Mozambique tout entier qui profitera de cette exploitation de gaz.

La dégringolade du prix du gaz sur le marché international ,avait jeté le doute sur l’exploitation effective de 5000 milliards de mètres cubes de gaz naturel découverts 7 ans plus tôt .Plus d’une fois le début des travaux avait même été reporté.

“C’est un projet sans précédent en Afrique subsaharienne (...) C’est un projet qui aura un impact sur nos vies à tous”, a lancé enthousiaste, le président mozambicain Filipe Nyusi.

Une bouffée d’oxygène

Aujourd’hui est un grand jour, c’est le premier de nos projets gaziers au Mozambique, nous posons les jalons d’un grand avenir, a déclaré le PDG de la multinationale italienne ENI, Claudio Descalzi, au cours d’une cérémonie organisée en grande pompe dans un luxueux hôtel de la capitale.

C’est le premier projet mais au vu des grandes réserves qui ont été identifiées, ce n’est qu’un apéritif, a-t-il ajouté.

16 millions de dollars en 25 ans d’exploitation comme retombées financières. Une bouffée d’oxygène pour ce pays financièrement asphyxié et au banc des bailleurs de fonds internationaux comme le FMI.

Anticipant en effet sur les revenus de l’exploitation du gaz, le gouvernement mozambicain s’etait lourdement endetté en catimini à hauteur de 2 milliards de dollars .

Tout cela au au mépris de la constitution mozambicaine et des lois budgétaires.

Une telle méprise avait suscité la colère du FMI

et des principaux bailleurs de fonds internationaux ;Ces derniers avaient alors suspendu leur coopération avec le pays, aggravant encore la situation économique d’un pays déjà mal empoint.

Pour l’analyste politique Leigh Elston, cet investissement arrive au moment opportun.

Pour le Mozambique, cette annonce est très importante, car elle vient au moment où le pays traverse une crise financière, et cela montre que les investisseurs gardent confiance dans ce pays souligne-elle. Cela montre aussi que ses réserves de gaz vont être exploitées, alors que pour le moment, ailleurs dans le monde, à cause du bas cours des hydrocarbures, beaucoup de réserves de pétrole et de gaz ne remportent pas de décision finales d’investissement, et ne sont pas exploitées.

C’est au total un investissement de 8 milliards de dollars qui pourrait faire du Mozambique souligne l’AFP le futur “Qatar africain”. À condition que la gouvernance suive, pourrait-on ajouter car la “malédiction des hydrocarbures “ est loin d‘être une vue de l’esprit en Afrique.
Voir sur Africanews
>