Mahamadou Issoufou, le chef de l‘État nigérien fait partie des nombreux chefs d‘État africains qui participent depuis deux jours au sommet du G7 en Sicile, en Italie. Il en a profité pour mettre les dirigeant du G7 devant leurs responsabilités concernant notamment la crise en Libye et l’aide au développement.
Crise en Libye, aide au développement : les griefs de Mahamadou Issoufou au sommet du G7
Un discours ferme et à charge. C’est ce qu’a livré Mahamadou Issoufou face aux nations du G7 : l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Le président nigérien a notamment exhortés les dirigeants de ces pays à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à la crise en Libye qui dure depuis maintenant six ans et qui a des répercussions énormes sur les pays voisins en raison du vide de pouvoir qui a laissé prospérer de nombreux groupes armés et djihadistes.
Le Niger dont la région sud partage une frontière avec la Libye, est de plus en plus confronté à l’insurrection djihadiste. Une situation qui inquiète le président nigérien.
“La lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel et dans le bassin du lac Tchad exige que des mesures urgentes soient prises pour éteindre le calandre libyen”, a-t-il déclaré à la tribune du sommet.
Son pays devenu l’un des principaux points de transit africains pour les milliers de migrants voulant joindre l’Europe par la Libye, Mahamadou Issoufou ne voit qu’une seule solution pour freiner l’immigration illégale : le développement. Pourtant selon le chef d‘État nigérien, toutes les promesses faites jusque-là par les grandes puissances n’ont jamais été tenues.
“En termes d’aide au développement, rare sont les pays donateurs qui atteignent le niveau de 0,7 % du PIB promis il y a 50 ans de même que les 25 milliards d’euros supplémentaires d’aide au développement promis par le G8 en 2005. Ces promesses n’ont jamais été tenues”, a-t-il ajouté.
Le G7 avait promis de s’attarder sur l’Afrique pour son présent sommet. Mais cet agenda a été éclipsé les deux premiers jours de la rencontre par l’attentat de Manchester qui a fait 22 morts ce lundi, également par de longues discussions sur l’Accord de Paris de 2015 et l’intérêt du libre-échange.