Le montant excessif de certaines dots, la séduction des hommes en plein Sahel [Culture TMC]

Aujourd’hui dans la chronique on parle d’amour. La dot a mauvaise presse: son prix parfois excessif fixé par la famille de la mariée empêche des couple de se marier. Et la séduction ches les peuls Wodaabé du Niger.

WODAABÉ : CONCOURS DE SÉDUCTION MASCULIN

En plein Sahel, dans le centre du Niger principalement, vivent environ 45 000 peuls Wodaabé.

Ce sont des éleveurs nomades issus d’une ethnie à l’origine du rite de séduction assez particulier.

Chaque année à la fin de la saison des pluies, c’est-à-dire vers le mois de septembre se déroule pendant 7 jours une cérémonie : le Guerewol.

La fête est dominée par plusieurs danses auxquelles participent des centaines d’hommes et ce sont les femmes qui jugent.

Une de ces danses le yaake est une véritable compétition de charme, un peu étrange.

Alors on dit souvent que la séduction passe avant tout par le regard. C’est ce que nous démontrent ces jeunes hommes avec leur roulement d’yeux.

A la fin les jeunes femmes choisissent leurs maris/petits amis parmi les hommes qui auront le plus su se faire remarquer.

Après avoir séduit ces jeunes filles logiquement c’est le mariage. Mais pas si vite, ces messieurs ne vont pas s’en tirer à bon compte parce que c’est là que débute un peu les ennuis en quelques sortes pour certains.

LA DOT : UNE TRADITION DÉNATURÉE ?

Parce dans la plupart des sociétés africaines en vue de la cérémonie de mariage il faut d’abord que le fiancé paye l’impôt de la mariée : la dot.

Et là on laisse les Wodaabé pour explorer plus globalement cette vieille tradition africaine qui ne fait pas que des heureux.

Alors on ne cesse de le répéter il y a une cinquantaine de pays en Afrique et des milliers d’ethnies, alors même si le principe de la dot est le même les modalités varient d’un pays à un autre et même d’une ethnie à une autre à l’intérieur d’un même pays.

De plus le système est complètement différent de ce qui se faisait en Europe il y a quelques siècles ou de ce qui se fait en Inde actuellement : a savoir que c’est la famille de la femme qui offre des biens ou de l’argent au marié.

Concrètement la dot c’est une offrande dont le montant est établi par la famille de la mariée. Elle est composée de biens matériels (traditionnellement de bétail, de calebasses, de noix de kola, etc).

Mais voilà le problème : les sociétés africaines évoluent et aujourd’hui la dot a souvent mauvaise presse à cause de son coût et de sa nature.

Il est courant aujourd’hui dans la liste de la dot que la famille de la mariée remet au futur époux de trouver des objets comme des costumes de grande marque etc ou d’autres objets pour des montant parfois astronomiques.

La conséquence de tout ça c’est que souvent il est impossible pour des jeunes couples qui débutent dans la vie active de se marier traditionnellement.

Donc quelque part dans de nombreux pays d’Afrique on assiste à une dénaturation de cette coutume ancestrale.

On clot cette controverse sur une note d’humour avec une applications lancée par un jeune Nigérian, et qui s’appelle the Bride price, le prix de la mariée.

Et elle permet aux hommes de “calculer en quelques clics la valeur de la dot de leur promise en se fondant sur des critères allant de la taille au poids, en passant par les compétences culinaires”.

C’est une application qui est bien évidemment à prendre au second degré. Mais qui a été créée en réaction à l’absurdité des montants de certaines dots.

En tout cas quand tout se passe bien et que le montant de la dot est acceptée on assiste à des mariages traditionnels mémorables !

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